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18 septembre 2024 19 h 47 min

Bronchiolite : piqûre femme ou bébé ?

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« Quel traitement préventif choisir pour combattre la bronchiolite ? Cette maladie infectieuse, affectant les bronchioles, les petites ramifications terminales du système respiratoire, est extrêmement risquée pour les nouveau-nés et les jeunes enfants jusqu’à deux ans. Alors que les mesures préventives se réduisaient traditionnellement à des comportements d’hygiène et de santé, l’hiver 2024-2025 introduit non pas un, mais deux nouveaux traitements pour éviter cette maladie. Les futurs parents se trouvent, donc, face à une décision inédite lors de cette rentrée, d’où la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié, le 3 septembre, un document pour aider à la décision.
« En principe, se défendre contre la bronchiolite est, sans doute, une excellente idée », déclare Yves Ville, responsable du département de maternité de l’hôpital Necker-Enfants malades, à Paris. La maladie se produit chaque année et peut provoquer des complications nécessitant une hospitalisation dans 2% à 3% des cas, voire des soins intensifs, en particulier chez les enfants de moins d’un an. Affectant près de 500 000 enfants chaque hiver, environ dix mille nécessiteront un séjour à l’hôpital. La bronchiolite est provoquée par deux types de virus : les rhinovirus, mais surtout le virus respiratoire syncytial (VRS), que les laboratoires pharmaceutiques cherchent à contrer. »

Pour la première fois en 2023, un nouveau traitement préventif, un anticorps monoclonal connu sous le nom de nirsevimab et commercialisé par Sanofi sous le nom de Beyfortus, a été offert aux parents qui le souhaitent. Selon une étude de modélisation de l’Institut Pasteur, ce traitement a permis d’éviter 5 800 admissions à l’hôpital, en particulier chez les nourrissons de moins de 2 mois, réduisant ainsi le nombre total d’hospitalisations pour bronchiolite à VRS de 23 %. En 2023-2024, la majorité des professionnels de santé ont observé une baisse des cas graves, probablement due en partie à ce traitement préventif.

Les parents ont maintenant la possibilité d’opter pour l’injection de ces anticorps synthétiques à leur nouveau-né dans ses premiers jours de vie ou peuvent choisir d’utiliser un vaccin destiné aux femmes enceintes. Le vaccin Abrysvo, produit par Pfizer, permet à la future mère de produire des anticorps en réaction au vaccin et de les transmettre naturellement à son fœtus à travers la barrière placentaire. Ces deux stratégies se basent sur le même principe d’immunisation passive, car dans les deux cas, ce n’est pas l’infant, dont le système immunitaire reste immature jusqu’à l’âge de trois mois, qui génère ses propres anticorps.

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