Dans le contexte politique actuel, le brevet n’est pas prévu pour subir des modifications en 2025. En tenant compte des événements récents, y compris l’échec de l’ancienne majorité lors des élections législatives et la rentrée scolaire, le ministère de l’éducation a officiellement abandonné lundi 16 septembre le plan visant à rendre le brevet indispensable pour accéder à la seconde et à revoir les critères d’obtention pour le prochain cycle. Selon les cercles proches de Nicole Belloubet, la ministre démissionnaire, il est apparemment trop tard pour apporter une quelconque modification à l’évaluation au cours de cette année. Il aurait été envisageable de le faire au début de l’année scolaire, mais cela n’est plus possible à présent.
Lors de sa conférence de presse du 27 août, Belloubet affirmait encore que certains documents étaient « prêts » et que le ministère aurait dû être en mesure de les publier à la fin de la période de gestion courante, afin qu’ils soient applicable pour le brevet 2025. Cependant, ces documents n’ont pas été intégrés à l’ordre du jour du Conseil Supérieur de l’éducation du 5 et 12 septembre. Il ne sera possible d’évoquer ces textes que lors de la prochaine réunion de cette instance, le 10 octobre, ce qui ne laissera pas suffisamment de temps pour envisager des modifications à un examen que les élèves de 3ème passeront prochainement.
Audrey Chanonat, principale de collège et secrétaire nationale du SNPDEN-UNSA, déclare que cela fait toute une différence de savoir si le brevet est obligatoire ou non; cela impliquerait de compter les moyennes de l’année plutôt que d’évaluer les compétences actuelles. C’est un changement significatif qui ne peut pas être mis en œuvre au milieu de l’année.
Gabriel Attal, alors chef de l’éducation nationale, avait proposé une réforme majeure de l’examen initial d’une scolarité le 5 décembre 2023, dans le cadre de son initiative « choc des savoirs ». Sa principale critique concernait la baisse des standards de l’examen qui a commencé il y a 76 ans. Par conséquent, il avait décidé de rendre sa réussite nécessaire pour l’entrée au lycée dès 2025, une notion soutenue également par la droite et l’extrême droite. Au point de vue d’Attal, maintenant membre de l’Assemblée nationale après avoir servi comme premier ministre de janvier à septembre 2024, un examen significatif est un examen qui a des implications concrètes.
A ce stade, son projet est en suspendant. Les critères d’obtention du diplôme devaient être modifiés pour privilégier davantage les examens finaux (60%) par rapport à l’évaluation continue (40%), qui à l’heure actuelle compte pour moitié. De plus, l’échelle d’évaluation continue devait être réévaluée pour être basée non plus sur la maîtrise du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, mais plutôt sur les moyennes obtenues tout au long de l’année scolaire.
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