Le document publié par l’ONU le mardi 17 septembre révèle une intensification des mesures oppressives prises par le gouvernement depuis la réélection de Nicolas Maduro au Venezuela le 28 juillet. Le but de ces actions préméditées est de faire taire, de démoraliser et d’éliminer l’opposition, ce qui révèle la nature répressive et violente du régime.
Le texte de 21 pages stipule que cette politique gouvernementale a conduit à de sévères atteintes aux droits humains et à des délits, marquant l’une des crises les plus virulentes récentes. En conséquence, 25 personnes sont mortes, dont 24 par balle, lors des manifestations de protestation suivant la victoire controversée de Maduro sur le candidat de l’opposition, Edmundo Gonzalez.
Même sept semaines après l’élection, aucune preuve démocratique de l’élection n’a été partagée par les autorités comme le réclament l’opposition et beaucoup de membres de la communauté internationale.
Le rapport a été préparé par la Mission Internationale Indépendante de détermination des faits sur la République Bolivarienne du Venezuela, et couvre la période du 1er septembre 2023 au 31 août 2024.
Initialement, la mission, mis en place par le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU en 2019, devait enquêter sur les atteintes aux droits de l’homme commises depuis 2014, notamment par la Garde Nationale Bolivarienne. Toutefois, la crise qui a éclaté après l’élection a nécessité une réorientation des enquêtes pour tenir compte de l’augmentation des violations et crimes durant cette période.
Francisco Cox, un membre de la Mission de l’ONU, déclare qu’en 2023, bien que l’appareil de répression le plus sévère ait été en hibernation, il n’était pas démantelé. Avant les élections, cette machine à réprimer été ravivée et mise en action pour effectuer des arrestations ciblées, comme celle de la militante des droits de l’homme Rocio San Miguel en février, qui a grandement marqué la société civile, raconte ce spécialiste chilien.
Après les élections, il note en outre de nombreuses détentions massives et sans motif, y compris celle de plusieurs adolescents âgés entre 15 et 17 ans ou des personnes qui ont simplement exprimé leur désaccord avec le résultat officiel des élections. Parmi les abus constatés, Cox cite des disparitions forcées, tortures par coups de bâton ou électrocution, violences sexuelles, et le non-respect du droit de défense à un degré « sans précédent ».
Quant à l’apparence de légalité, déjà ténue dans les périodes précédentes, elle a quasiment disparu totalement. La Mission suggère qu’elle a des « raisons valables » de penser que certains de ces abus « représentent un crime contre l’humanité de persécution politique ». Selon le rapport, la férocité de cette répression est si intense qu’elle « entretient un sentiment de peur omniprésent parmi la population ». Ce n’est qu’une partie de l’article, le reste est exclusivement accessible aux abonnés.
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