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17 septembre 2024 14 h 47 min

Crise hospitalière : urgences et fermetures

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Dans le secteur de la santé, les attentes concernant le nom du prochain locataire de l’Avenue de Ségur sont toujours vives, malgré deux mois d’hésitation au sein du gouvernement. Il s’agira du sixième occupant en deux ans. Cependant, il ne fait aucun doute que le premier point à l’ordre du jour sera la crise hospitalière.

Michel Barnier, le nouveau Premier ministre, lors de sa première visite à l’Hôpital Necker-Enfants malades à Paris le 7 Septembre, a assuré que « la santé publique sera une priorité ». Cette promesse est conformément à celle d’Emmanuel Macron, le président. Cependant, beaucoup de travailleurs de la santé sont sceptiques, ils sont fatigués d’une communication qui n’a pas beaucoup d’impact sur le terrain.

L’hôpital est face à une prise de décisions cruciales liées au budget et aux ressources. Avec deux ans et demi restants dans le second quinquennat de Macron, nombreux sont les sujets non résolus, souvent en raison de leurs aspects polarisants qui nécessitent des réformes de la structure. Tour des problèmes.

Comment alléger les services d’urgence ? Emmanuel Macron avait promis de résoudre ce problème d’ici la fin 2024, pourtant trois mois avant la date, les urgences sont toujours débordées. Le sondage estival du syndicat SAMU-Urgences de France (SUdF) publié mardi 17 septembre en témoigne. Plus de la moitié des urgentistes interrogés ont signalé une détérioration du service entre juillet et août (61 %), et sur les 331 services d’urgence qui ont participé à l’enquête (sur un total de 650), 202 ont dû fermer leurs portes pour une nuit, un week-end ou plus, ou travailler sans un médecin.

Plus de la moitié des Services Mobiles d’Urgence et de Réanimation (SMUR) signalent qu’une équipe a été défundu, selon des témoignages récents. Cette nouvelle met en évidence les défis auxquels ces équipes d’intervention d’urgence sont confrontées, surtout pendant les périodes de haute tension comme l’été. Les professionnels de l’urgence restent sceptiques quant à l’efficacité du « pack Braun » – un ensemble de mesures décidées à la hâte en juillet 2022 et nommées d’après l’ancien ministre et médecin urgentiste François Braun.

L’ancien ministre de la santé, Frédéric Valletoux, a déclaré que la situation aux urgences en été 2024 était meilleure qu’en 2023 et 2022, mais ce sentiment n’est pas partagé par ceux qui sont sur le terrain. Les hôpitaux ont tenté de mettre en œuvre le « pack Braun » de différentes manières, dont la plus notable est la « régulation » des services d’urgence par le numéro 15.

Cependant, les urgences continuent d’être le point focal des problèmes systémiques du système de santé. Les urgentistes, qui subissent de plein fouet la pénurie de médecins, insistent sur ce point. Ils voient le nombre de patients augmenter, alors que les zones médicalement désertiques se développent et que le nombre de lits d’hospitalisation est insuffisant. Cet article n’est pas entièrement accessible, et 73,84% de son contenu reste réservé aux abonnés.