Finalement, aucune modification ne sera apportée aux règles du brevet des collèges pour l’année scolaire en cours, a informé le ministère de l’éducation nationale lundi 16 septembre, car les textes officiels n’ont pas été publiés en temps voulu. En décembre 2023, l’ancien ministre de l’éducation, Gabriel Attal, avait annoncé des modifications, mais pour être mises en œuvre cette année, l’arrêté aurait dû être signé avant la rentrée scolaire, a indiqué la rue de Grenelle à l’Agence France-Presse (AFP).
En réponse aux annonces de Gabriel Attal en décembre, l’administration sortante avait envisagé de changer la façon dont le diplôme de fin de troisième est attribué à partir de juin prochain. L’idée était d’augmenter l’importance des examens finaux dans la note finale et surtout de conditionner « l’entrée directe au lycée » à l’obtention du brevet, les élèves échoués devraient alors intégrer une classe de « prépa-seconde ».
Quant à l’obligation d’obtenir le brevet pour passer en seconde, aspect le plus débattu, le décret est « suspendu pour l’instant » et « le prochain gouvernement prendra une décision », avait déclaré la ministre démissionnaire de l’éducation, Nicole Belloubet, lors de sa conférence de presse de rentrée en fin août. En ce qui concerne les critères d’évaluation du brevet, elle avait affirmé que les textes avaient « dû être retardés » à cause du contexte politique, mais une fois terminées les « affaires courantes », « nous devrions pouvoir publier ces textes afin qu’ils puissent entrer en vigueur pour le brevet 2025 ».
Les examens de fin d’année représenteront 60% du résultat final.
Sophie Vénétitay, Secrétaire Générale du principal syndicat des collèges et lycées, Snes-FSU, a confirmé à l’AFP : « Il n’y aura pas de changements au brevet 2025 lors du prochain Conseil Supérieur de l’Education (CSE) le 10 octobre ». Selon elle, les nouvelles règles de décompte des points et la nécessité du brevet pour passer en Seconde ne seront pas modifiées. Elisabeth Allain-Moreno, Secrétaire Générale du SE-Unsa, s’est réjouie de ce retrait, en affirmant que Nicole Belloubet avait été informée de la nécessité de retirer ce projet sur le brevet puisque l’année scolaire avait déjà commencé pour les élèves de Troisième. Elle a également ajouté que le brevet pourrait évoluer, mais pas de manière imprévue et sans la consultation du personnel concerné.
Avec le projet de réforme envisagé, la proportion des épreuves de fin d’année dans le résultat final devait augmenter de 50% à 60%. De plus, toutes les matières enseignées en Troisième devaient contribuer à 40% du contrôle continu, sous forme d’une ‘moyenne des moyennes’. Cette approche est légèrement différente du système actuel qui, en plus des épreuves, nécessite la maîtrise d’un socle commun de connaissances et compétences acquis tout au long du cycle 4 (cinquième, quatrième, troisième).
Cependant, il convient de noter qu’en 2024, 718 800 collégiens ont obtenu leur brevet, avec un taux de réussite de 85,6%. Cela représente une baisse de 3,5 points par rapport à l’année précédente.
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