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Bangladesh cherche aide US

Le 5 août, suite à la démission de l’ancienne première ministre Sheikh Hasina, la stratégie diplomatique et économique du Bangladesh a subi des changements significatifs. Le nouveau leader intérimaire du pays, Muhammad Yunus, a hérité d’une économie en crise financière. Plus d’un mois après l’éviction de la dirigeante controversée, il a décidé de faire appel, entre autres, aux États-Unis, qui étaient très critiques envers Hasina. Lors de la visite d’une délégation américaine à haut rang, le lauréat du Prix Nobel de la paix 2006 a indiqué, le dimanche 15 septembre, qu’il sollicitait le soutien de Washington pour « restructurer le pays, mettre en œuvre des réformes essentielles et récupérer les biens pillés ». Il faut noter que l’administration démocrate américaine a toujours soutenu M. Yunus.

Cette visite a marqué une nouvelle page dans les relations entre Washington et Dacca. Malgré des tensions entre les deux pays sous le régime de quinze ans de Sheikh Hasina, où les États-Unis étaient le principal investisseur étranger du Bangladesh, Washington avait sanctionné son unité paramilitaire d’élite, le bataillon d’action rapide, pour de graves violations des droits de l’homme. Quant à l’ancienne Première ministre, surnommée la « bégum de fer », elle avait maintenu des liens étroits avec l’Inde, où elle a trouvé refuge après son expulsion, ainsi qu’avec la Chine et la Russie.

La délégation des États-Unis, dirigée par Brent Neiman, sous-secrétaire aux finances internationales du département du Trésor, qui a visité Dacca ce week-end, était principalement composée de représentants du commerce et du développement. Confirmant leur disposition à fournir une aide technique et financière pour les réformes instaurées par le gouvernement provisoire, l’Agence américaine pour le développement international (USAID) a conclu un accord le dimanche, pour une assistance financière d’un montant légèrement supérieur à 200 millions de dollars (environ 180 millions d’euros).

Le secteur du textile au Bangladesh, autrefois considéré comme un succès économique, a bénéficié en 2023 d’un plan du Fonds monétaire international (FMI) de 4,7 milliards de dollars. Mercredi 11 septembre, le chef du gouvernement intérimaire a annoncé qu’il solliciterait une aide de 5 milliards de dollars de la part de ses principaux prêteurs, soit le FMI, la Banque mondiale et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), dans le but de booster les réserves de devises et stabiliser l’économie. Dans son discours télévisé à la nation, il a également annoncé qu’ils cherchent à obtenir des conditions d’emprunts plus avantageuses comme des taux d’intérêt inférieurs et des durées d’emprunt plus longues de la Russie et de la Chine.

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