Un bulletin d’arrestation européen a été émis pour l’individu suspecté d’avoir assassiné Lilian Dejean, un travailleur municipal, qui a été tragiquement abattu le 8 septembre à Grenoble, selon une déclaration du tribunal le 16 septembre. Le mandat d’arrestation a été octroyé le vendredi précédent, informe le procureur, Éric Vaillant, soulignant que celui-ci sert de « mesure préventive » en cas de fuite à l’étranger.
Agé de 49 ans et père de famille, Lilian Dejean a reçu une balle dans la poitrine le matin du 8 septembre, lorsqu’il tentait d’empêcher un homme à l’origine d’un accident de la route de s’échapper à bord d’une puissante voiture de location enregistrée en Pologne. Il est décédé peu de temps après à l’hôpital. La disparition de Lilian Dejean a provoqué une profonde tristesse parmi ses collègues et les résidents de Grenoble. Son corps a été rendu à sa famille cette semaine par les enquêteurs et il doit être enterré mercredi en Guadeloupe. La conductrice du véhicule heurté par le suspect lors de l’accident, une femme âgée, a subi des blessures mineures. Un millier de personnes se sont réunies pour une marche silencieuse en son honneur le dimanche.
L’individu de 25 ans suspecté de meurtre est en fuite depuis une semaine, ayant abandonné sa voiture accidentée contenant une carte d’identité. Les autorités effectuent diverses perquisitions, y compris dans sa résidence présumée à Saint-Martin-d’Hères, en périphérie de Grenoble. Pas une seule arrestation n’a été effectuée, selon l’avis du tribunal. Une enquête légale fut initiée concernant le « meurtre d’un agent public», « blessure accidentelle » « intensifiée par la vitesse et l’omission de rester sur les lieux », et « possession d’armes de catégorie B ».
L’individu en question a été reconnu par le tribunal pour des « vols, des actes de violence et du trafic de drogues », et spécifiquement pour l’agression d’un autre détenu avec cinq codétenus dans la maison d’arrêt de Varces (Isère) en juin 2023. Suite à son procès en août 2023 pour cette agression, il fut condamné à une peine de quatre mois de prison et à une interdiction de cinq ans sur la détention des armes. Une semaine après son retour en prison, il était mêlé à de nouveaux actes de violence pour lesquels un procès était prévu le 3 octobre.
Cet incident tragique survient dans un climat de tension à Grenoble, suite à un été marqué par une vague sans précédent de violences et de fusillades liés au trafic de drogues. Au moins dix-huit incidents de violences armées ont été répertoriés dans la région depuis le début de l’année, conduisant les autorités à évoquer une « guerre des gangs ».
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