Nous ne découvrirons pas davantage l’origine du nom Duc Etienne. « Le propriétaire a conservé le nom d’origine », murmure le serveur avant de reprendre ses commandes. Sa réponse précipitée est excusable, étant donné l’afflux constant de clients lié à la rentrée universitaire. Ce pub, avec sa référence « Beer Rock & Roll depuis 1985 » affichée fièrement au-dessus du bar, est assurément populaire. Un verre de Lager coûte 3 euros et la terrasse est toujours pleine. Le Duc Etienne, situé au cœur du quartier Boucherie à Limoges, est une véritable institution.
Certains professeurs de Margaux Fujol, 24 ans, récente diplômée en sciences du langage, fréquentaient ce bar lorsqu’ils étaient au lycée. Selon elle, le Duc Etienne attire une clientèle de gauche, avec ses prix abordables et son accueil chaleureux. Les jeunes de droite préfèrent les Artistes, un autre bar de Limoges où des disputes ont éclaté lors des législatives. Quant aux fans de métal, ils se réunissent à l’Arkange. Jolann Metry, 19 ans, étudiant en deuxième année de santé et président de l’UNEF Limoges, était un habitué de Bernard autrefois, mais a cessé d’y aller depuis que les royalistes y ont élu domicile.
Un jeune homme de 19 ans, originaire de Bordeaux, a décidé de poursuivre ses études supérieures à Limoges, attiré par le coût de la vie relativement bas dans cette ville. Selon le classement de l’UNEF, Limoges est la ville étudiante la moins chère en France, avec un coût de vie mensuel de 1 011,75 euros, tandis qu’à Paris ce chiffre grimpe à 1 563,34 euros. Jolann Metry, l’étudiant en question, admet qu’il avait une impression négative de Limoges, souvent surnommée « la belle endormie », due à son ambiance calme et paisible. Cependant, sa perception a changé après avoir vécu dans la ville.
Il souligne la diversité des événements culturels et sociaux qui ont lieu à Limoges, citant la Frairie des petits ventres (une fête culinaire locale), le festival de jazz Eclats d’émail et le festival des arts de la rue Urbaka comme quelques exemples. Il apprécie également la variété de boîtes de nuit et de bars à danser disponibles, ainsi que l’emblématique marque de gâteaux Bijou, qu’il peut facilement trouver dans les distributeurs de la faculté.
Avec son budget mensuel d’environ 600 euros – tiré d’une bourse au mérite, des aides parentales et des Aides Personnalisées au Logement (APL) – Metry assure qu’il vit relativement bien, surtout par rapport à ses pairs restés à Bordeaux. Il habite dans un studio de 24 mètres carrés qui lui coûte 400 euros par mois, qu’il a pu trouver facilement. Il affirme avoir visité cinq appartements en une seule journée et avoir finalisé son choix dès le lendemain. Il a même eu le privilège de déterminer la date de début de son contrat de location.
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