Selon un rapport publié le 15 septembre par le ministère de la santé du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, l’attaque terroriste perpétrée par le mouvement islamiste le 7 octobre a déclenché un conflit qui a causé la mort de 41 226 Palestiniens et la blessure de près de 95 413 personnes. Le rapport indique que 20 personnes ont été tuées dans les dernières 24 heures.
Du côté israélien, l’Agence France-Presse (AFP) rapporte un total de 1 205 décès, principalement des civils, à la suite de la guerre. Sur 251 personnes kidnappées le 7 octobre en Israël, 97 sont toujours détenues dans la bande de Gaza, l’armée israélienne ayant déclaré mortes 33 d’entre elles.
Yahya Sinouar, le leader du Hamas, exprime sa volonté à se préparer à une « guerre d’usure » prolongée contre Israël, dans un message adressé aux rebelles houthi du Yémen qui ont récemment lancé une attaque de missile contre Israël. Sinouar promet également que les factions de « résistance » en Gaza, en Irak, au Liban et au Yémen travailleront ensemble pour « briser la volonté d’Israël », selon le message relayé par les houthis.
Dans son message à Abdel Malik Al-Houthi, le leader des rebelles, Yahya Sinouar a félicité pour avoir réussi à lancer des missiles dans le territoire ennemi en déjouant leurs défenses et systèmes d’interception. Les Houthistes ont affirmé avoir réussi à traverser les défenses aériennes d’Israël, malgré les affirmations israéliennes que le missile s’était probablement décomposé en vol sans être neutralisé.
Sinouar, le chef du Hamas, a affirmé que le soutien fourni par divers fronts devient de plus en plus efficace et important dans leur parcours vers la victoire. Il a ajouté que leurs efforts conjugués avec les groupes alliés dans le cadre de la « résistance » au Liban et en Irak seront en mesure de vaincre cet adversaire.
De son côté, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a fait savoir à l’émissaire américain Amos Hochstein, lors de sa visite en Israël, qu’un « changement radical » était nécessaire à la frontière entre Israël et le Liban, là où les échanges de feu entre le Hezbollah et l’armée israélienne sont presque quotidiens depuis près d’un an.
Dans une déclaration, le bureau de Nétanyahou a souligné qu’un retour des citoyens déplacés serait envisageable qu’après une modification drastique de la situation sécuritaire dans la partie nord du pays, faisant référence aux résidents ayant dû quitter leurs maisons près de la frontière libanaise.
Selon Yoav Gallant, le ministre israélien de la défense, la perspective d’une négociation au niveau du front nord s’évanouit rapidement tandis que le Hezbollah renforce ses liens avec le Hamas. Au cours d’une conversation téléphonique dimanche soir avec son homologue américain, Lloyd Austin, il a réaffirmé l’engagement d’Israël à déraciner le Hezbollah du sud du Liban et à faciliter le retour sécuritaire des citoyens d’Israël vivant dans le nord à leurs domiciles, selon une déclaration de son bureau publiée le lundi. De son côté, Naïm Qassem, le numéro deux du Hezbollah, a signalé qu’ils n’ont pas l’intention de déclencher une guerre, mais qu’ils sont prêts à se défendre si Israël l’initie.
Lucide sur le coût humain d’une telle situation, il a souligné les pertes massives qu’une telle action entraînerait, non seulement pour eux, mais aussi pour Israël. Il s’est exprimé lors d’un discours donné à Beyrouth le dimanche. Parallèlement, près de un an après le début d’un conflit dévastateur à Gaza, les représailles israéliennes sont ininterrompues, exacerbant une crise humanitaire et sanitaire déjà précaire dans un territoire assiégé.
Lundi matin, une attaque a ciblé une résidence à Nousseirat dans le centre de Gaza, faisant dix victimes, selon une source hospitalière qui s’est confiée à l’AFP. Les corps de plusieurs défunts, dont un enfant, recouverts de draps blancs maculés de sang ont été acheminés à l’hôpital Al-Awda de Nousseirat, comme le montrent les images de l’AFP-TV. Un homme nommé Abou Rachad Al-Qassas a été aperçu pleurant sur le corps d’un être cher, rejoint par d’autres Palestiniens pour une prière solennelle.
Dans la ville de Gaza, dans le quartier de Zeitoun, une attaque aérienne a emporté la vie de six Palestiniens, au sein de la résidence familiale des Bassal, comme le rapporte la défense civile. A Rafah, située au sud, un autre raid a causé la mort de deux supplémentaires, affirme la même source. Abou Rachad Al-Qassas raconte, d’une voix ébranlée, comment sa maison a été détruite par un bombardement pendant que sa famille dormait. L’incident a coûté la vie à ses petits-enfants. Il accuse le Premier ministre Nétanyahou et son administration, les qualifiant de criminels.
Par ailleurs, le président palestinien Mahmoud Abbas est attendu à Madrid mardi pour une visite de deux jours invité par l’Espagne, suite à la reconnaissance de l’État de Palestine par cette dernière, selon les informations recueillies lundi auprès de sources officielles palestiniennes. Il devrait y rencontrer l’Espagnol Premier ministre Pedro Sanchez et le roi Felipe VI. Plus tard, il se rendra à New York où il est prévu qu’il assiste à l’Assemblée générale annuelle des Nations Unies vendredi, a déclaré une source de la présidence palestinienne.
Lundi dernier, le roi Felipe VI a accueilli les lettres de créances de Hosni Abdel Wahed, qui est devenu le premier ambassadeur de l’État de Palestine en Espagne suite à la reconnaissance de ce dernier par Madrid en mai dernier. Abdel Wahed, qui dirigeait la mission diplomatique de la Palestine en Espagne depuis 2022 et bénéficiait d’un statut équivalent à celui d’un ambassadeur, a formellement changé de rang à la suite de cette reconnaissance officielle.
D’après les experts de l’ONU, les actions perpétrées par Israël dans la bande de Gaza pourraient le transformer en un « paria » pour avoir commis un « génocide ».
Des spécialistes indépendants de l’ONU ont lancé un avertissement lundi, indiquant que, vu les agissements d’Israël à Gaza, le pays risque de se transformer en un État paria. Selon eux, la réévaluation de l’adhésion d’Israël à l’ONU pourrait être nécessaire en raison des actions qu’ils qualifient de « génocide » par les forces israéliennes dans la bande de Gaza. Francesca Albanese, la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, a proclamé que l’évolution d’Israël en paria semble inévitable en raison de ses actions agressives à l’égard des Nations Unies et des Palestiniens.
Depuis le début du conflit à Gaza, Albanaise a r&eaccute;p&eaccute;t&eaccute; ses accusations de génocide contre Israël. Malgré son rôle de rapporteur pour le Conseil des droits de l’homme, cette juriste italienne ne représente pas officiellement l’ONU. Elle est cependant l’une des critiques les plus virulentes d’Israël, qui a demandé son départ de la position.
Au cours d’une conférence de presse en ligne, M. Albanese a soulevé la question de savoir s’il convient de réexaminer l’adhésion d’Israël à l’ONU, une organisation pour laquelle il semble manquer de respect. Albanese et plusieurs autres experts de l’ONU ont exprimé leur préoccupation quant à la montée de la violence et des violations des droits de l’homme par Israël à Gaza et en Cisjordanie. Ils ont également critiqué son dédain pour les jugements des tribunaux internationaux et les attaques verbales contre l’ONU elle-même. Les rapporteurs ont également critiqué la duplicité des pays occidentaux, soulignant que Israël doit faire face aux répercussions de ses actions.