La tempête nommée Boris a tragiquement entraîné la perte de quatre vies le samedi 14 septembre en Roumanie, suite à des précipitations hors normes et des inondations à travers divers pays d’Europe centrale et orientale. Les services de secours en Roumanie ont confirmé la récupération de quatre corps lors d’une fouille de la région la plus touchée, Galati, dans le sud-est.
La pluvieuse réalité a été que les inondations ont frappé dix-neuf localités partout en Roumanie, à cause des fortes pluies. Des centaines de personnes ont été secourues suite à cette calamité.
À Slobozia Conachi, une commune dans la région de Galati, sept cents résidences ont été submergées par l’eau, a déclaré le maire Emil Dragomir à la chaîne de télévision locale Digi24, illustrant la gravité de cette situation. Il a mentionné que la zone avait précédemment fait face aux inondations, mais l’ampleur n’était jamais aussi dévastatrice.
Le gouvernement a réagi en déployant dix embarcations de sauvetage de l’armée à Pechea, qui fut l’une des régions les plus touchées, afin de secourir les habitants en détresse. Des abris temporaires ont été installés pour loger ceux qui ont dû quitter leurs maisons à cause de la montée des eaux.
Le président Klaus Iohannis a exprimé ses condoléances aux familles en deuil dans une déclaration, et le premier ministre Marcel Ciolacu est prévu d’arriver dans la région touchée. Iohannis a souligné que ces événements dramatiques illustrent les effets du changement climatique, de plus en plus sérieux en Europe. Il a appelé à une amélioration de la capacité de prévoir ces phénomènes météorologiques extrêmes et d’informer le public.
Selon les informations divulguées par la police de la République tchèque ce dimanche, quatre individus sont actuellement portés disparus. Trois ont été emportés par la force d’une rivière après que leur voiture a été submergée à Lipova-Lazne, une ville située au nord-est du pays. Par ailleurs, un homme aurait été balayé par une rivière en crue dans le sud-est.
L’état des choses est particulièrement critique dans la région nord-est, où une large portion de la ville d’Opava a dû être évacuée suite à la crue de la rivière portant le même nom. Un barrage a cédé dans le sud du pays, causant des inondations dans les communes et villages en aval.
Dans cette situation alarmante, l’état d’urgence a été proclamé en Moravie, une région du nord-est du pays. « Le sol est gorgé d’eau à présent, ce qui signifie que toutes les précipitations imminentes resteront en surface », a indiqué le ministre de l’environnement, Petr Hladik.
La Moravie avait déjà été victime d’inondations dévastatrices en 1997 qui avaient engendré la perte de cinquante vies et provoqué des dégâts se chiffrant en milliards de dollars. En 2002, ce fut au tour de l’ouest du pays d’être affecté, avec dix-sept morts.
L’état d’urgence a aussi été proclamé dans la capitale slovaque, Bratislava.
En Pologne, les inondations ont causé des débordements dans les localités de Glucholazy et Ladek Zdroj, situées au sud-ouest du pays. Dans la région de Klodzko, environ 1600 personnes ont dû être évacuées. Une personne a perdu la vie par noyade dans cette région frontalière avec la Tchéquie, a révélé le Premier ministre polonais, Donald Tusk, lors de sa tournée dans la partie la plus affectée du pays, le sud-ouest.
Suite à l’inondation d’une rivière, la traversée frontalière entre la Pologne et la Tchécoslovaquie à Golkowice a été fermée ce samedi. La route ferroviaire reliant Prudnik à Nysa a également été arrêtée, de même que plusieurs autres routes dans la région.
En Autriche, le « point culminant n’est encore pas atteint ». Des vents atteignant jusqu’à 146 km/h ont été enregistré dans le sud du pays tandis que dans le nord, les précipitations ont atteint 170 litres d’eau au mètre carré. Le service ferroviaire a été interrompu samedi soir dans certaines parties du pays et une partie du métro de Vienne a été fermé en raison de la tempête Boris. La circulation des trains a été interrompue sur la ligne ouest entre Amstetten et St. Valentin (en Basse-Autriche) suite à des inondations, indiquait un communiqué de la compagnie nationale des chemins de fer (ÖBB) ce dimanche.
Un service de bus de remplacement a été mis en place dimanche matin à 6 heures sur cette section, qui est la plus fréquentée du pays et relie Vienne à l’Allemagne. La gare de Melk, où se situe une abbaye de l’UNESCO située dans la région touristique de Wachau, ne peut être desservie à cause des inondations. Aucune amélioration n’est attendue par l’ÖBB avant lundi soir.
Selon les médias locaux, au cours des dernières vingt-quatre heures, les pompiers de la capitale ont dû intervenir environ 150 fois pour déblayer les rues obstruées par des débris ou pour drainer l’eau qui inondait les sous-sols. À cause des craintes de sécurité, la zone boisée du parc de Schönbrunn, qui est le site le plus populaire d’Autriche, a été fermée, comme l’a communiqué les sauveteurs à l’agence de presse APA. Le service a été temporairement suspendu sur deux lignes de métro proches de la rivière Wien qui risque de déborder, selon la même agence.
Karl Nehammer, le chancelier, a indiqué que « le pic n’est pas encore atteint ». En Styrie, une région, 4 000 ménages sont privés d’électricité. Dans les régions montagneuses de l’Ouest, la circulation est gênée par la neige sur plusieurs routes et des recherches sont en cours pour retrouver un homme qui a disparu à la suite d’une avalanche.
Le Tyrol, par endroits, est couvert d’une couche de neige pouvant atteindre jusqu’à un mètre, une situation insolite à à mi-septembre, plus particulièrement après avoir observé des températures supérieures à 30 degrés la semaine précédente.
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