Qu’est-ce que l’on peut faire pour éviter l’épuisement ou le « burn-out » lorsqu’on travaille dans un environnement où le surmenage est monnaie courante? Quitter le bureau à 18 heures, ou même à 21 ou 22 heures, peut s’avérer difficile lorsque vous travaillez dans le domaine du conseil, une banque d’investissement, une startup, ou simplement si vous avez un supérieur obsédé par le travail qui s’attend à ce que tout le monde suive son exemple.
C’est un phénomène malheureusement en augmentation, même dans des administrations ou des associations qui prétendent travailler pour le bien de l’humanité. Sans oublier les travailleurs indépendants, les agriculteurs, les médecins, les artisans qui, pour certains, ne se fixent aucune limite à leur dévouement. C’est un vrai défi de dire « merci, mais non » et de refuser calmement toute nouvelle charge de travail à la manière de Bartleby, le personnage central du roman de Herman Melville.
Il ne s’agit pas de compter constamment ses heures de travail au détriment de la réussite personnelle. Cependant, il est crucial avant le pic de travail de la rentrée, de reconnaître les dynamiques personnelles et les idées préconçues qui peuvent nous pousser à accepter un rythme de travail dangereux, voire à nous l’imposer, risquant ainsi de faire partie des 5 à 10 % de travailleurs qui souffrent de « burn-out » chaque année.
Ce surmenage affecte autant l’efficacité que le moral et la santé. Travailler en excès induit une production d’adrénaline dont certains peuvent devenir dépendants. Néanmoins, les erreurs, les fautes professionnelles et même les accidents se multiplient notablement lorsque l’on ne compte pas ses heures de travail. La qualité du travail des cadres, des médecins ou d’autres professionnels est compromise, même s’ils pensent qu’ils font bien en rognant sur leurs heures de repos.
Un rythme de travail intense conduit souvent à l’épuisement à long terme, ce qui peut nuire à l’efficacité, le bien-être moral et la santé. Les performeurs apprennent à exceller, mais ils ne reconnaissent pas toujours quand il est temps de mettre le pied sur les freins. Une telle tendance peut envoyer les individus encore plus loin, en particulier ceux qui souffrent du « syndrome de l’imposteur » et qui, malgré leur habileté, manquent de confiance en eux.
Un gestionnaire intelligent peut facilement tirer parti d’un sentiment d’insécurité en établissant des comparaisons négatives ou en poussant ceux qui sont déjà affaiblis par une faille d’égo à en faire plus. En cas d’incertitude, rester vigilant est essentiel! Beaucoup d’employés ont intégré une norme de surmenage héritée de leur famille et de leur éducation.
Elon Musk, est-il un exemple à suivre?
Les individus qui ont été socialisés dans un environnement où le travail est au centre de tout et sont passés par des formations très exigeantes, ont tendance à ignorer leurs propres besoins et à accepter le surmenage comme une norme. Avec de telles hypothèses, ils ne pensent même pas à négocier leur charge de travail, ils peuvent trouver leur vie personnelle terne et certains deviennent anxieux pendant leur temps libre. Une fois de plus, avec un tel contexte familial et scolaire, il faut rester vigilant! Penser que l’on peut « acheter » le droit de travailler moins en travaillant intensément au début de sa carrière est rarement une stratégie gagnante.
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