Le kakapo, sans aucun doute, est l’un des phénomènes les plus insolites que la nature ait jamais créés. Pour commencer, il est l’un des perroquets les plus imposants de la planète, atteignant jusqu’à 60 centimètres de long à l’âge adulte. Plus fascinant encore, il peut peser jusqu’à 4 kilogrammes, surpassant de loin tous les autres de sa espèce. Ce perroquet néo-zélandais ne vole pas, une caractéristique unique parmi ses parents aviaires. Cependant, il utilise ses jambes musclées pour marcher plusieurs kilomètres chaque jour, ou plutôt chaque nuit, puisqu’il est nocturne.
Ce perroquet, initialement identifié comme un « perroquet-hibou » par les explorateurs européens, possède également une durée de vie remarquablement longue, avec une espérance moyenne de 90 ans et certains rapports faisant état de spécimens ayant vécu jusqu’à 120 ans. Une faible taux métabolique serait la clé de sa longévité. En plus, il a un disque facial similaire à un hibou et un bec bleu clair encadré par des « moustaches » sensorielles qui l’aident à se diriger pendant ses voyages nocturnes.
Sa dénomination, « kakapo », qui peut sembler singulière, n’est rien de plus que la traduction de « perroquet de nuit » en maori, la langue native de la Nouvelle-Zélande. Cependant, sa méthode de reproduction est tout sauf ordinaire. Les mâles créent des arènes, attirent les femelles avec des cris sonores et engage des duels nuit après nuit. Le vainqueur a alors droit à une spectaculaire danse finale qui, si tout se passe comme prévu, lui procurera l’opportunité de s’accoupler. Quant aux perdants, ils devront attendre une autre nuit pour retenter leur chance.
Une équipe mondiale de biologistes a récemment élucidé un mystère intrigant concernant l’oiseau, son plumage distinct. D’après un article paru le 10 septembre dans la revue PLOS Biology, environ 250 espèces d’oiseaux sont divisées en deux groupes, affichant des plumes vertes ou olive. Malgré la ressemblance apparente de ces couleurs, leur profil de réflexion de la lumière est distinct, un fait vérifié par des scientifiques malgré des objections qui pourraient suggérer que les olives sont également vertes.
Cette différence réside non pas dans le colorant des plumes, mais dans le génome de l’oiseau lui-même. Après avoir analysé 168 oiseaux, les chercheurs ont pu identifier l’emplacement exact du gène responsable. Ils ont découvert que les mutations provoquaient non pas un changement chimique, mais une modification physique des plumes. Cette dernière est très visible au microscope électronique, et surtout perceptible par certains prédateurs aériens.
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