Elias Khoury, un célèbre écrivain libanais et un ardant activiste pour la cause palestinienne, est décédé le dimanche à l’âge de 76 ans à Beyrouth, suite à une maladie prolongée, selon les informations révélées par les contacts de sa famille auprès de l’Agence France-Presse. Il avait été interné dans un hôpital pendant une longue période.
Son travail littéraire, qui traite des sujets tels que la mémoire, la guerre et l’exil, a été traduit dans plusieurs langues, dont le français, l’anglais, l’allemand, l’hébreu et l’espagnol. Son roman renommé « La Porte du soleil » est une saga portant sur la tragédie de la Nakba – l’exode forcé des Palestiniens lors de la formation de l’Etat d’Israël en 1948. Ce roman a été transposé à l’écran par le cinéaste égyptien Yousry Nasrallah.
En dehors du thème palestinien, qu’il a exploré dans plusieurs de ses autres romans et notamment dans la trilogie « Les Enfants du ghetto », Khoury a aussi écrit sur la guerre civile libanaise dans différentes œuvres, comme « La Petite Montagne » et « Yalo ».
Né en 1948 à Beyrouth, Khoury a embrassé la cause palestinienne très tôt dans sa vie. De 1975 à 1979, il était le rédacteur en chef de la revue « Les Affaires palestiniennes », collaborant avec le poète reconnu Mahmoud Darwich. Il a également été le directeur éditorial de la rubrique culturelle du journal libanais As-Safir et le responsable en chef du supplément culturel du journal libanais An-Nahar. Il a enseigné dans différentes universités, parmi lesquelles l’université de Columbia aux USA.