Quand l’eau douce et l’eau salée sont mise en présence à travers une membrane semi-perméable, l’eau douce tend à se mélanger avec l’eau salée pour la diluer – un processus connu sous le nom d’osmose, bien compris par les scientifiques depuis les années 1950. C’est ce qui se passe quand vous mettez du sel sur un concombre pour en extraire l’eau. Ce mouvement des molécules crée une pression appelée énergie osmotique.
De grandes quantités de cette énergie sont dégagées là où l’eau douce rencontre l’eau salée, comme dans les deltas et les estuaires. Depuis les années 2000, des installations d’énergie osmotique ont été implantées en Norvège et aux Pays-Bas, utilisant l’eau de mer et l’eau de rivière pour produire de l’électricité. Selon Lydéric Bocquet, physicien spécialisé en nanofluidique à l’Ecole Normale Supérieure, ces installations étaient coûteuses et leur efficacité laissait à désirer. Cependant, des avancées récentes ont conduit à la création de nouvelles membranes à pores nanométriques, augmentant considérablement l’efficacité de cette technologie.
«On estime que l’énergie osmotique pourrait contribuer à environ 15 % de la puissance électrique mondiale», souligne Lydéric Bocquet.
Dans une vidéo produite en collaboration avec la Nuit de l’énergie 2024, organisée par l’Ecole Normale Supérieure, nous expliquons comment l’énergie osmotique fonctionne et comment nous pouvons la récupérer grâce à l’innovation technologique.
Les vidéos éducatives de la série « Comprendre en trois minutes », sont une production du service Vidéos verticales de Le Monde. Originellement diffusées sur des plateformes comme TikTok, Snapchat, Instagram et Facebook, leur but est de contextualiser les principaux évènements dans un format bref, rendant l’information accessible à tous.
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