Face à un sérieux manque de main-d’œuvre, l’Allemagne a réussi à conclure un accord migratoire avec le Kenya le vendredi 13 septembre. L’accord vise principalement à attirer des travailleurs qualifiés. Olaf Scholz, le chancelier allemand, a fait remarquer lors d’une conférence de presse que le Kenya est doté d’un nombre impressionnant de spécialistes en informatique très compétents. Il a également reconnu l’énorme potentiel humain du pays ainsi que sa force d’innovation et sa créativité, soulignant l’âge moyen jeune de 20 ans comme un atout supplémentaire.
Selon cet accord, des travailleurs qualifiés et des jeunes pourront se rendre en Allemagne pour se former. Scholz prévoit que cela contribuera à remédier à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée qui commence à peser sur l’économie allemande. Il a aussi insisté sur le fait que l’accord comprend des « procédures de retour efficaces » pour ceux qui sont originaires du Kenya mais qui ne sont pas en mesure d’obtenir le droit de rester en Allemagne.
Il est à noter que l’Allemagne a déjà établi des accords migratoires similaires avec l’Inde en décembre 2022 et avec la Géorgie un an plus tard. D’autres accords de ce type sont également en cours de négociation avec la Moldavie, le Kirghizstan et les Philippines. Un autre accord est prévu la semaine prochaine lors de la visite de Scholz en Ouzbékistan.
Au cours des semaines précédentes, suite à une vague d’attaques islamistes, le régime de M. Scholz en Allemagne a renforcé sa politique migratoire. En ce qui concerne les migrations clandestines, le Kenya a un impact plutôt limité. Au cours des huit premiers mois, seulement 225 demandes d’asile ont été soumises par des ressortissants de ce pays en Allemagne.
De janvier à août, seulement une demande d’asile a été acceptée et le statut de réfugié a été accordé à seulement dix autres personnes.