Cet article a été rédigé à partir de la lettre d’information hebdomadaire « Darons Daronnes », consacrée à la parentalité, qui est envoyée tous les mercredis à 18h. Pour l’obtenir, il est possible de s’inscrire gratuitement ici.
N’avez-vous pas certains groupes WhatsApp qui vous apportent du bonheur, comme voir apparaître une notification vous fait sourire? Eh bien, j’ai un groupe de ce genre avec des amies. Nous sommes quatre, nous y partageons nos actualités, en attendant le moment où nous pourrons nous retrouver pour un repas de pâtes.
Il y a un an, une d’entre nous a posté une photo d’une lettre écrite par son fils de 14 ans. Elle a quatre enfants : deux du premier mariage avec son ex-époux, et deux avec son épouse actuelle, qui est la mère biologique. Avant que la loi française autorise la PMA pour toutes en 2021, elles avaient déjà entamé les démarches pour avoir recours à une banque de sperme danoise – leur souhait était que les deux enfants aient le même donneur.
Dans sa lettre, le fils adolescent s’adressait au juge qui devait décider de l’adoption complète de la plus petite – nommons-la Simone – par mon amie. Il argumentait avec conviction : « Je soutiens l’adoption de Simone par ma mère. Je les voie toutes les deux comme mère et fille, ma mère aime profondément Simone et s’en occupe comme elle s’est occupée de moi. Je la considère comme ma petite sœur et je prends soin d’elle. Ma mère aime Simone et Simone aime ma mère, qui est une merveilleuse mère. »
Des aventures en série.
Bien sûr, nous n’avons pas manqué de partager nos émojis de cœur et de larme. A ce moment, mon engagement n’était qu’indirect, ne saisissant pas tout à fait les complexes juridiques de l’incident. C’est après avoir visionné la série intitulée « Patience mon amour » réalisée par Camille Duvelleroy sur Arte.tv, et suite à une conversation avec une lectrice m’ayant contactée, que j’ai commencé à comprendre la situation. La série représente un couple de jeunes mères qui doit justifier que celle qui n’a pas porté l’enfant est bien une mère. Celle-ci, furieuse, veut envoyer son extrait bancaire de sept ans, énumérant les achats effectués pour l’enfant, comme de petites cuillères et des feutres effaçables, jusqu’à ce que sa compagne la rassure : une lettre factuelle et quelques témoignages suffiront. C’est similaire à la fameuse lettre du fils de mon amie, qui a également vécu de nombreuses péripéties sur cette route : des correspondances allant et venant, car le liseré des documents notariés n’avait pas la couleur appropriée, une convocation à la police où on lui demandait si c’était elle qui habillait son enfant en pyjama, et ainsi de suite.
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