Après une attente de plus de cinq semaines, l’armée russe a finalement initié une contre-offensive terrestre dans la région de Koursk, en Russie qui partage sa frontière avec l’Ukraine. La contre-offensive a débuté le mardi 10 septembre. Selon une déclaration du ministère de la défense russe sur Telegram, dix localités qui avaient été prises par les Ukrainiens ont été recouvrées en l’espace de deux jours.
Le 6 août, les forces armées ukrainiennes (FAU) avaient lancé une attaque surprise sur le territoire russe, occupant une zone d’environ 1 300 kilomètres carrés en moins d’une semaine. Cette zone est comparable à celle que les Russes ont réussi à prendre en Ukraine au cours des six derniers mois. Les frontières ont finalement été stabilisées autour d’une zone d’environ 1 000 kilomètres carrés.
Pour la première fois, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a admis jeudi que les Russes avaient commencé à lancer une contre-attaque pour expulser ses forces. Lors d’une conférence de presse à Kiev, Zelensky s’est voulu rassurant et a déclaré, sans donner plus de détails, que tout se déroulait selon leur plan ukrainien.
Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions sur le succès de la contre-offensive russe. La situation continue d’évoluer et les preuves visuelles sont rares. On sait que le haut commandement russe a déployé environ 6 000 soldats, provenant de troupes d’élite (parachutistes et infanterie de marine) dans l’ouest du saillant ukrainien (le territoire pris par Kiev). Les forces armées de la Fédération de Russie (FAFR) ont traversé des courants d’eau avec des véhicules blindés légers, puis ont percé les lignes ukrainiennes, reprenant trois villages: Snagost, 10 Oktyabr et Vnezapnoïe.
« Il n’y a pas encore de progrès » a été déclaré.
Selon une source proche de l’armée russe, une offensive a été menée avec de nouvelles forces. Si hier l’humeur était positive, aujourd’hui, elle est quelque peu tamisée. Il est important de patienter. Ils ont attesté qu’au moins une division aéroportée s’est délocalisée de Donbass à la région de Koursk. Ils ont déclaré: « Notre opération a initialement obtenu un grand succès, avec la libération de plusieurs villages et la capture de prisonniers. Les Ukrainiens n’avaient pas une ligne de front solide, donc la résistance était faible. Le succès initial peut être attribué à l’effet de surprise. Cependant, il n’y a pas encore eu de progrès significatif. »
L’assaut rapide russe, pourtant inhabituel, n’était pas surprenant pour l’expert militaire ukrainien Evguen Diki. À son avis, il était inévitable que les FAFR finissent par chercher à expulser les FAU. Diki pense que l’état-major ukrainien a choisi de se défendre en profondeur sur un terrain plat, constitué de forêts et de rivières. Il a expliqué : « Une décision a été prise de ne pas établir des lignes défensives robustes, en privilégiant plutôt des fortifications dans les zones sensibles, avec des troupes très mobiles, à l’instar de l’opération menée avec succès au printemps 2022 dans le nord de l’Ukraine. »
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