Catégories: Actualité
|
13 septembre 2024 21 h 51 min

Le Vietnam s’organise pour faire face aux ravages du typhon Yagi

Partager

Certaines régions du Vietnam, spécifiquement les zones côtières, commencent doucement à retrouver leur vie habituelle suite au passage du typhon Yagi les 7 et 8 septembre, qui a causé la mort d’au moins 233 personnes dans cette nation. Les régions montagneuses du nord subissent encore les effets des glissements de terrain et des inondations. Le typhon a continué sa trajectoire destructive à travers l’Asie depuis le 11 septembre, engendrant de dangereuses inondations en Thaïlande et en Birmanie, où sévit un conflit interne.

La baie d’Halong, située au sud de Hanoï, a recommencé à accueillir des voyageurs, selon les autorités locales. Les navires ont repris leurs croisières habituelles ce vendredi 13 septembre, sous un ciel enfin serein. Ce site, célèbre pour ses pics karstiques émergeant de la mer, vise à attirer 9,5 millions de touristes d’ici 2024.

Le pays n’a pas connu de typhon de cette magnitude depuis trente ans. Jamais auparavant le nord du pays n’avait subi de telles dégradations. Pourrait-on éviter certains de ces dommages ? Le pays, qui compte 100 millions de résidents et est en plein essor économique, a vu une forte expansion de la construction qui a potentiellement favorisé l’aménagement de zones sensibles aux inondations. Néanmoins, les autorités communistes se mobilisent en masse, n’hésitant pas à déployer l’armée pour soutenir les équipes de secours. Les medias, sous un contrôle strict, présentent les déplacements du nouveau secrétaire général du parti communiste vietnamien, To Lam, autrefois ministre de la sécurité publique, dans certaines des régions sinistrées, ainsi que du premier ministre, Pham Minh Chinh, dans d’autres.

Le moment est venu pour des miracles.

Dans le sillage d’une série d’événements malheureux, y compris l’effondrement d’un pont sur le fleuve Rouge au nord de Hanoï le 9 septembre, des miracles ont eu lieu. Un duo de la région côtière de Quang Ninh, pris au dépourvu par le typhon alors qu’ils s’efforçaient de sécuriser leur ferme piscicole flottante près d’une petite île, a réussi à survivre pendant vingt heures. Ils se sont réfugiés dans un grand conteneur en bois et en polystyrène qui a dérivé sur environ 10 kilomètres dans les eaux déchaînées. À Hanoï, le fleuve Rouge a commencé à baisser après avoir atteint un pic historique de 11 mètres au-dessus de son niveau normal pendant la nuit du 12 au 13 septembre.

Dans la province de Lao Cai, près de la frontière chinoise, 123 habitants qui étaient présumés disparus à la suite de l’engloutissement de leur village par un glissement de terrain ont été retrouvés. Ils avaient cherché refuge plus haut dans les montagnes où l’aide est parvenue pour leur fournir de la nourriture et établir un campement temporaire jusqu’à ce qu’ils puissent redescendre. Ces régions montagneuses sont habitées par des groupes ethniques minoritaires, vivant souvent dans des zones extrêmement isolées.

La suite de cet article est uniquement accessible aux abonnés. Il reste à lire 44.13% de l’article.