L’image américaine auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, devrait annoncer le jeudi 12 septembre que les États-Unis appuient l’instanciation de deux postes permanents pour les nations africaines au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi qu’un poste rotatif pour les petits pays insulaires en voie de développement. Cette initiative intervient à un moment où les États-Unis cherchent à apaiser les tensions avec l’Afrique, région où de nombreux pays sont insatisfaits du soutien américain à l’attaque israélienne dans la bande de Gaza. Parallèlement, les États-Unis tentent de resserrer leurs liens avec les pays du Pacifique pour contrecarrer l’influence croissante de la Chine dans cette zone.
Dans une entrevue accordée à Reuters, Linda Thomas-Greenfield a exprimé l’espoir que ces mesures permettront de faire progresser une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, et qu’elle constituerait une part de l’héritage que le président américain, Joe Biden, laisserait. De plus, il faut noter que les États-Unis appuient depuis longtemps l’admission de l’Inde, du Japon et de l’Allemagne en tant que membres permanents de ce Conseil.
Depuis de nombreuses années, les pays en développement revendiquent des sièges permanents au sein du Conseil de sécurité, l’organe le plus puissant des Nations Unies. Cependant, l’efficacité des efforts américains reste incertaine à la suite de plusieurs années de discussions stériles sur une réforme du Conseil.
Avant de faire son annonce officielle au bureau des affaires étrangères à New York, Linda Thomas-Greenfield a indiqué à Reuters que les États-Unis n’envisagent pas de donner le droit de veto à un pays supplémentaire, outre les cinq membres actuels qui possèdent ce pouvoir : la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, est en faveur d’une modification du Conseil de sécurité. Il a exprimé mercredi à Reuters que le conseil est actuellement confronté à des problèmes en termes de légitimité et d’efficacité, correspondant strictement au contexte après la Deuxième Guerre mondiale. Pour apporter tout changement à l’architecture du Conseil de sécurité de la l’ONU, cela doit être ratifié dans le règlement des Nations Unies. Ce qui nécessite l’accord de deux tiers de l’Assemblée générale, y compris les cinq nations qui détiennent un droit de veto au Conseil.