Vincent Labrune a remporté sa réélection à la présidence de la Ligue de Football Professionnel (LFP) avec une victoire retentissante de 85,7% des votes lors de l’assemblée générale le mardi 10 septembre. Bien qu’il ait bénéficié d’un soutien massif du conseil d’administration, Labrune a gardé une attitude humble suite à sa victoire.
Opposé à Cyril Linette, ancien leader du PMU et de L’Equipe, il a pu l’emporter largement malgré le fait que Linette avait obtenu les soutiens nécessaires pour se présenter à la suite de l’intervention de la démissionnaire ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, et de l’Elysée.
Cependant, Labrune a été critiqué durant l’élection notamment à cause des difficultés rencontrées lors de la gestion des droits de diffusion de la Ligue 1 pour la période de 2024-2029. Les offres de DAZN, un plateforme britannique, et BeIN Sports, une chaîne franco-qatarie, ont engendré des complications, mettant Labrune dans une situation difficile.
Malgré ces obstacles, grâce au soutien d’influents dirigeants du football français comme Nasser Al-Khelaïfi, chef du Paris Saint-Germain et du groupe BeIN Media, Labrune a su garder la confiance de ses électeurs. Même si certains ont critiqué le système électoral comme étant « soviétique » et adapté à sa faveur depuis une réforme statutaire en 2022.
La rémunération des dirigeants a également été un sujet de préoccupation lors de son second mandat.
M. Labrune s’est immédiatement remis au travail dès le début, promettant à ceux qui le critiquaient de montrer l’exemple et de réduire sa salaire annuel brut de 1,2 million d’euros. Cela intervient dans un contexte où les dépenses extravagantes de la LFP, y compris l’achat d’un nouveau siège à Paris pour 120 millions d’euros, ont créé la controverse. En juillet, il avait déjà renoncé à une prime de départ de 5,4 millions d’euros.
Karl Olive, le député des Yvelines de Renaissance, renouvelé au conseil d’administration de la LFP, a déclaré au Monde que le succès de Vincent Labrune est incontestable. Cependant, la crise du football professionnel est visible. Il ajoute que le modèle économique doit être radicalement transformé, ainsi que le mode de gouvernance. En tant que membre indépendant du conseil d’administration, il compte contribuer à cette transformation, sinon nous nous dirigeons vers un échec.
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