Suite à la diffusion d’une vidéo montrant une professeure agressant une écolière de 3 ans dans une institution parisienne, l’ex-ministre de l’éducation, Nicole Belloubet, a demandé sans hésitation l’ouverture d’une enquête disciplinaire et la suspension immédiate de l’enseignant concerné le 10 septembre. « Ces images sont horrifiantes et inadmissibles dans nos écoles (…) J’offre tout mon soutien à la victime et à sa famille, qui sont prises en charge », a déclaré Mme Belloubet sur X.
La vidéo, qui a été prise par une mère d’élève présente dans la classe et qui dépeint l’enseignante donnant un coup violent dans le dos de l’élève en pleurs, a été largement partagée sur les réseaux sociaux. La vidéo a été filmée dans une école maternelle du 15e arrondissement de Paris et l’incident aurait eu lieu le 3 septembre.
C’était la première rentrée scolaire de la petite fille. « Elle n’a jamais eu de problèmes avant. Elle travaille dans cette école depuis dix ans et connaît bien l’école, les parents et les élèves. Elle est une enseignante d’une cinquantaine d’années (…) elle n’est pas nouvelle dans l’enseignement en maternelle », a déclaré le maire (Les Républicains) du 15e arrondissement, Philippe Goujon, sur BFM-TV.
Me Vanessa Edberg, l’avocate de la famille, a confirmé à l’Agence France-Presse qu’une plainte avait été déposée le 5 septembre dans un commissariat des Hauts-de-Seine pour signaler des violences aggravées dans trois contextes : sur une personne vulnérable, au sein d’un établissement scolaire et commises par une personne exerçant une mission de service public.
D’après elle, la petite fille de 3 ans vivait sa première expérience scolaire en petite section. Il semble qu’elle a été victime de violence les jours précédents, dont elle a informé sa maman. Une vidéo a été enregistrée en présence d’une autre mère, on perçoit que la maîtresse se contrôle, a déclaré avec regret l’avocate. Cette dernière précise que l’enfant a consulté un médecin qui a qualifié son état de « sévère », puisqu’elle évite le contact visuel avec autrui et ne souhaite pas parler de sa maîtresse. Le parquet de Paris, contacté par l’Agence France-Presse, a indiqué n’avoir pas encore reçu de plainte à ce sujet.
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