Catégories: Actualité
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11 septembre 2024 7 h 44 min

Films à l’affiche : 4 titres

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Cette semaine, les nouvelles sorties cinéma nous plongent dans divers conflits et litiges, tentant de tracer la voie vers la résolution. Ces films abordent l’histoire coloniale avec « Dahomey » de Mati Diop, un documentaire unique qui suit le retour d’oeuvres d’art au Bénin. Ils explorent également les scènes de tribunal avec « Le Fil », le dernier film d’enquête de Daniel Auteuil. Enfin, ils traitent de l’éternel conflit entre humains et animaux dans « Le Léopard des neiges » de Pema Tseden, un voyage aux hautes terres tibétaines.

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« Dahomey » : la mort aussi frappe les statues
Entre 1892 et 1894, sous la direction d’Alfred Amédée Dodds (1842-1922), la seconde expédition du Dahomey est menée et aboutit à la chute du royaume puissant gouverné par le roi Béhanzin, désormais sous tutelle française. Au cours de cette expédition, Dodds s’empare de 26 artefacts royaux qu’il expédie au Musée d’ethnographie du Trocadero, avant qu’ils ne soient transférés en 2000 au Musée du quai Branly à Paris. Cependant, le 10 novembre 2021, ces précieux objets sont officiellement restitués à la République du Bénin, anciennement Dahomey. Ils sont actuellement exposés de manière temporaire au palais présidentiel de Cotonou.

Mati Diop, la réalisatrice franco-sénégalaise et descendante du musicien Wasis Diop, a voulu garder une empreinte avec son nouveau film, Dahomey. Ce dernier est de loin le plus inhabituel de tous ses travaux. C’est un court métrage intense, ressenti, et mixte, qu’on ne peut catégoriser : un documentaire non didactique, un essai sans auteur, une reconstitution sans éléments fictifs. Il sollicite l’attention du spectateur avec une récit specific, celui de la statue numéro 26, une représentation du roi Ghézo (1818-1858). Le film parvient à raconter son histoire à travers cette figure, en recréant une voix off « sujetive » venant de l’antiquité. C’est un film réalisé par Mati Diop, qui dure 1h08.

Du côté d’autres productions, on a « Le Fil », une réalisation attrayante de Daniel Auteuil. Même à 74 ans, Auteuil n’a pas arrêté sa carrière d’acteur. Moins présente ou demandée ces dernières années, Auteuil a décidé de passer derrière la caméra à partir des années 2010. Avec « Le Fil », son cinquième film en tant que réalisateur, il a réalisé son oeuvre la plus persuasif. Un récit criminel sombre et chargé, inspiré d’un fait divers, avec une mise en scène simple mais efficace, des acteurs crédibles, et une torsion inattendue, « Le Fil » se distingue sans aucun doute.

Il incarne le rôle de Me Jean Monier, un avocat qui s’est éloigné des affaires criminelles après avoir réussi à innocenter un tueur en série grâce à son expertise. Un soir, son ancienne épouse (Sidse Babett Knudsen) est réticente à se rendre à une garde à vue. Toujours serviable, Monier part en pleine nuit pour se rendre au poste de police. C’est là qu’il rencontre Nicolas Milik (Grégory Gadebois), un bon gars qui est désigné comme le meurtrier de sa femme dont on a retrouvé la gorge tranchée. L’histoire, qui est construite autour d’un long flashback, atteint son apogée au tribunal où le destin du suspect et celui du film seront décidés simultanément. J. Ma.
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