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11 septembre 2024 1 h 44 min

Débat Harris-Trump Présidentielle 2024

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L’axiome s’applique autant aux Etats-Unis que partout ailleurs. Lors des élections présidentielles, les électeurs recherchent un programme chez les candidats mais ils se basent avant tout sur la personnalité et le caractère de ces derniers. Le vote est avant tout une question de confiance. Kamala Harris, qui est sur le point de se confronter à Donald Trump lors d’un débat télévisé le 10 septembre sur ABC, ne bénéficiera plus du confort d’une campagne rapide et euphorique.

En tant que vice-présidente, elle a su éviter toute bévue depuis que Joe Biden s’est retiré il y a sept semaines et elle prétend incarner le changement sans toutefois revendiquer de rupture ou de différences avec le président américain. Mardi soir, elle fera face à une contradiction probablement agressive, peut-être maîtrisée. Pour riposter aux attaques du milliardaire, qui cherche à la lier aux échecs de l’administration précédente, Kamala Harris devra faire preuve d’une grande maîtrise de soi avant même de maîtriser les dossiers.

C’est un véritable défi pour cette femme qui n’a jamais excellé dans cet exercice. Kamala Harris s’est retirée pendant plusieurs jours dans un hôtel à Pittsburgh pour préparer le débat avec ses conseillers. D’après les médias américains, une réplique de l’estrade a même été construite pour répéter les arguments et les possibles échanges d’idées. Le débat aura lieu à quelques centaines de kilomètres de là, à Philadelphie, en Pennsylvanie, un état fortement convoité par les deux parties, avec dix-neuf grands électeurs en jeu.

Participant à sa troisième élection présidentielle, Donald Trump est un habitué des débats à la télévision. Il est connu pour son flair pour les coups de théâtre et sa méchanceté perturbante. Fin juin, il a réussi à maintenir son concentration malgré la déroute subie par Joe Biden. Cependant, Donald Trump est également un candidat extrême, amer, débordant l’espace politique depuis 2015 et portant la même fragilité que son prédécesseur : un âge avancé de 78 ans. Il est actuellement en train d’aggraver ses provocations. Après l’avoir qualifiée de « folle », Donald Trump a commencé à utiliser le terme « camarade Kamala » à partir de la mi-août, la dépeignant comme une communiste dangereuse.
Les intimidations de Donald Trump
Kamala Harris a réussi à provoquer l’agacement du milliardaire en choisissant de le minimiser, de le reléguer au passé comme un vêtement rongé par les mites, plutôt que de le dépeindre comme une menace vitale pour l’Amérique, comme le préconise la stratégie Biden. Néanmoins, cette menace est réelle. Dans un message sur son réseau social Truth Social, le 8 septembre, Donald Trump a prévenu qu’en cas de victoire, « ceux qui ont truqué » les élections de 2020 seront « poursuivis en justice », avec de potentielles « longues peines de prison ». Une promesse de vengeance politique, que les médias américains traitent avec une certaine forme de fatigue et de nonchalance.
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