Durant l’obscurité de la nuit, des tentes densément peuplées situées dans la région humanitaire d’Al-Mawasi, aux abords du sud de Gaza, dans la zone de Khan Younès, ont été atteintes par une attaque aérienne israélienne. Cette zone côtière représente un havre de désespoir pour les familles gazaouies déplacées par l’armée israélienne suite à l’attaque initiale du Hamas en Israël le 7 Octobre 2023. L’entité s’est retrouvée cible de plusieurs missiles ou bombes vers la mi-nuit, le lundi 9 Septembre.
Dans les heures qui ont suivi, les secours se sont précipités pour dénicher les survivants et exhumer les corps encore enfouis dans le sable, désormais parsemé de cratères. Le nombre de victimes estimé par la défense civile de Gaza (sous le joug du Hamas) était d’environ quarante morts et plus de soixante blessés. Au petit matin, les secouristes fouillaient toujours le sable à la recherche de corps. « Des familles entières ont été rayées de la carte lors de l’attaque d’Al-Mawasi à Khan Younès », a déclaré le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Basal, lors d’une déclaration à la presse. Les images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des images de sauveteurs et de résidents locaux fouillant les décombres pour trouver des survivants ou des corps, illustrant l’impact dévastateur des raids aériens. Les journalistes internationaux n’ont pas été autorisés à couvrir la situation de manière indépendante depuis le début de la guerre à Gaza, il y a près d’un an.
L’armée israélienne a récemment communiqué qu’elle avait frappé des postes de commandement du Hamas, ciblant spécifiquement des membres « significatifs » du groupe. Elle a affirmé avoir pris de nombreuses précautions pour minimiser les dommages civils, notamment en utilisant des munitions précises et en surveillant la zone par voie aérienne. Cependant, le Hamas a nié la présence de ses combattants dans cette zone.
Sans répit, l’armée israélienne continue de recourir à des frappes massives visant le Hamas à Gaza. Beaucoup de ces frappes entraînent des pertes humaines parmi la population. Des écoles qui servent de refuges aux citoyens déplacés de Gaza et, selon les militaires israéliens, abritent aussi des combattants du Hamas ou leurs ressources logistiques, ont été visées.
Le 13 juillet, une frappe dans la région de Khan Younès a ciblé un bâtiment dans lequel, selon l’armée israélienne, se trouvait Mohammed Deif, le commandant militaire du Hamas. Deif a été tué alors qu’il avait brièvement quitté son abri souterrain. Cette même frappe a également coûté la vie à Rafa Salama, le commandant de la brigade du Hamas de Khan Younès, ainsi qu’à près de cent autres personnes.