Dans le but d’encourager les habitudes de vie saines et de surveiller les addictions, la France invite 21 millions de ses citoyens à réaliser un « bilan de prévention » gratuit. Ce nouvel instrument a été mis en place par les organismes de santé nationaux, et débute par une campagne de sensibilisation publique.
Pour être éligibles, les participants doivent appartenir à l’une des quatre tranches d’âge clés : 18-25 ans, 45-50 ans, 60-65 ans et 70-75 ans. C’est une initiative conjointe du gouvernement français, de l’Assurance-maladie, de la Mutualité sociale agricole (MSA) et de Santé publique France, comme stipulé dans leur communiqué de presse commun.
Ces tranches d’âge sont déterminantes car elles sont souvent marquées par l’apparition de problèmes de santé spécifiques tels que les difficultés de santé mentale à l’entrée dans la vie professionnelle ou universitaire, l’apparition de maladies chroniques telles que le cancer ou le diabète, et la susceptibilité au risque de dépendance, de perte d’autonomie et d’isolement.
Malgré une annonce en 2022 et une prévision initiale de lancement début 2024, ce programme testé dans la région des Hauts-de-France a commencé plus tôt en juin. Il vise à promouvoir une sensibilisation à la santé tout au long de la vie et à l’adoption de comportements favorisant la santé dans un contexte de vieillissement de la population et d’augmentation des maladies chroniques, lesquelles ont des impacts financiers importants sur le système de santé.
En termes pratiques, l’individu éligible prend rendez-vous avec un professionnel de santé – un médecin, une sage-femme, une infirmière ou un pharmacien volontaire – de son choix pour effectuer son « bilan de prévention » qui dure entre 30 et 45 minutes.
Avant une consultation, le patient complète un questionnaire spécifique à son âge, qui comprend des détails sur ses antécédents, ses routines (nourriture, exercice, dépendances, etc.), différents symptômes ressentis, son état psychologique et toute forme de violence qu’il a peut-être subi, en particulier celle qui a eu lieu dans un environnement familial ou de travail.
Au moment de l’entretien, le professionnel de santé établit une hiérarchie des risques et suggère des modifications de comportement, réalise des analyses si nécessaire, et oriente le patient vers un soin approprié si nécessaire. Un « plan de prévention personnalisé » est établi et envoyé au médecin de famille.
Le praticien est récompensé par une rémunération de 30 euros (ou 31,50 euros dans les départements d’outre-mer), qui est entièrement supportée par l’Assurance-maladie. Dans certaines circonstances, le praticien pourrait facturer des frais supplémentaires, telles que pour un frottis, un examen clinique ou une vaccination.
Pour promouvoir ce système, les autorités sanitaires ont lancé cette semaine une campagne publicitaire à plusieurs volets (affiches, publicités télévisées, radio, kits de communication pour les professionnels). Environ 13,7 millions de Français seront directement contactés par l’Assurance-maladie et la MSA par e-mail. Des efforts supplémentaires seront également déployés pour atteindre les populations vulnérables et ceux qui ont du mal à accéder aux soins médicaux.
Le Deltacron possède la génétique de la variante omicron et les génomes de la variante delta. Vingt-cinq cas ont déjà été détectés dans le monde.