L’élection présidentielle américaine de 2024 est qualifiée d’historique aux États-Unis. Le retrait de Joe Biden le 21 juillet a engendré une course plus serrée que prévu, alors que le vote aura lieu dans deux mois, le mardi 5 novembre. Kamala Harris a été nommée pour succéder au président sortant et elle devance actuellement Donald Trump, le candidat du parti républicain, dans les enquêtes nationales.
Cependant, la popularité croissante de la candidate démocrate ne garantit pas une victoire, en raison des particularités du système électoral américain. Le débat qui aura lieu le mardi 10 septembre entre Kamala Harris et Donald Trump sur la chaîne ABC pourrait être déterminant. Le suspense pourrait durer jusqu’à la soirée du 5 novembre.
Comment est la situation dans les « swing states » (Etats clés)?
Les sondages nationaux reflètent l’opinion publique américaine. Cependant, comme le vote n’est pas direct, mais par le biais de grands électeurs dans chaque État, il est plus important de regarder les tendances locales dans les Etats clés.
Donald Trump, qui avait une forte avance jusqu’au début de l’été dans les sondages de ces swing states, est maintenant rattrapé, voire dépassé, dans plusieurs de ces Etats par Kamala Harris. La candidate démocrate a une légère mais constante avance sur Donald Trump dans le Michigan et le Wisconsin, deux États de la « Rust Belt » touchés par le déclin industriel, que Donald Trump avait réussi à prendre aux démocrates en 2016.
Malgré une situation tendue dans cinq états clés (Arizona, Caroline du Nord, Géorgie, Nevada, Pennsylvanie), Kamala Harris parvient à y obtenir de meilleurs résultats que ce que les sondages de printemps prévoyaient pour Joe Biden. En outre, elle a vite rattrapé l’avantage initial de Trump dans ces régions.
Mais qui sont donc les électeurs qui soutiennent Harris ou Trump ? En faisant une analyse démographique, sans étonnement, il s’avère que Kamala Harris récolte majoritairement les intentions de vote des jeunes, des femmes et de la population noire et hispanique. Ces faits sont confirmés par les sondages effectués dans six de ces sept États cruciaux par le New York Times/Sienne College au mois de mai puis en août.
Plus impressionnant encore, la vice-présidente surpasse le président actuel Joe Biden dans toutes les catégories. Ceci est vrai même concernant la population masculine et les séniors de plus de 64 ans, traduisant l’impopularité préjudiciable du président en place. D’après ces mêmes sondages, la candidate réussit à récupérer les électeurs démocrates qui avaient été perdus par Joe Biden.
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