Il est largement connu que pour les futures mères, il est indispensable d’éviter de fumer ou de boire de l’alcool durant la gestation, afin de prévenir les risques sérieux pour leur bien-être et pour leur progéniture à venir. Pourtant, une recherche de Santé publique France révélée le 9 septembre démontre que sur les mères d’enfants de cinq ans ou moins en 2021, 13 % d’entre elles avouent avoir continué à fumer pendant toute la durée de leur grossesse.
Cette recherche repose sur le témoignage de 1302 mères et 157 femmes en gestation, révélant que près d’un quart (24%) étaient fumeuses au moment où elles ont découvert leur grossesse. Plus dans le détail, 45 % d’entre elles ont indiqué avoir cessé de fumer une fois qu’elles ont appris leur grossesse ou durant celle-ci, tandis que 51 % ont déclaré avoir diminué leur consommation tabagique sans l’arrêter et 4 % n’ont ni stoppé ni diminué leur consommation. Ces proportions n’ont pas subi de changement notable par rapport aux chiffres de 2017, comme l’a noté l’agence publique.
Le « nombre de femmes et d’enfants touchés est loin d’être négligeable »
Concernant la consommation d’alcool durant la gestation, il a été constaté une diminution comparé à la situation de 2017, selon les auteurs de cette étude. Ainsi, en 2021, 93 % des mères d’un jeune enfant ont mentionné n’avoir jamais consommé d’alcool au cours de leur dernière grossesse après avoir découvert qu’elles étaient enceintes, ce qui représente un taux bien plus élevé qu’en 2017 (88%).
« Cependant, 7 % déclaraient avoir toutefois bu, même quelques gorgées » : 6 % ont assuré avoir consommé de l’alcool uniquement pour des occasions spéciales et moins de 1% plus d’une fois par mois.
Le sondage dont proviennent les données présente quelques défauts, selon les rédacteurs de l’étude. En effet, les résultats reposent sur des déclarations qui peuvent être faussées par des préoccupations de « désirabilité sociale » sur un « sujet délicat » ou par une mémoire imprécise. De plus, l’étude n’est pas spécifiquement dirigée vers les femmes enceintes ou les mères de jeunes enfants, donc les hypothèses concernant ce groupe sont basées sur un échantillon réduit.
Malgré cela, l’estimation de la consommation de tabac pendant la grossesse correspond à celle d’une autre étude périnatale réalisée en 2021, tandis que la consommation d’alcool semble légèrement plus élevée.
Dans ce contexte, Santé publique France estime qu’il est « essentiel de continuer nos efforts de prévention et d’assister les femmes qui pourraient rencontrer des problèmes avec l’usage de substances pendant leur grossesse, car le nombre de femmes et d’enfants touchés est loin d’être négligeable ».
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