La lutte contre le projet de la A69 n’a pas encore pris fin. Malgré l’annonce de la préfecture du Tarn indiquant que « le propriétaire a pleinement récupéré ses terrains situés dans la municipalité de Saïx » et que « tous les travaux de déboisement dans la région ont été complétés avec succès », les adversaires du projet d’autoroute de 53 kilomètres de long reliant Toulouse à Castres ont clairement exprimé leur position.
« Nous sommes résolus à nous battre jusqu’à la fin, nous ne nous rendrons pas, » a déclaré un activistes, qui se décrit sous le nom de Camille, avec le visage masqué, lors d’une conférence de presse qui a eu lieu à Toulouse, le samedi 7 septembre. Bien que 60 à 70 arbres aient été coupés sur la municipalité de Saïx depuis le début de septembre, « la guerre des arbres n’est pas finie en dépit du fait qu’elle marque un tournant dans notre combat », a déclaré l’activiste, qui a montré une « détermination indéfectible. » « La colère et la rage sont les sentiments qui prédominent aujourd’hui. Nous allons les convertir en actions pour continuer à résister, » a-t-il affirmé, invitant à une manifestation qui se tiendra le dimanche 8 septembre sur un champ privé prêté « pour réfléchir aux prochaines étapes. »
Le vendredi matin, une intervention des autorités a eu lieu pour expulser les derniers occupants qui vivaient dans les arbres sur le site de la Cal’Arbre, une zone à protéger (ZAD), située à La Calarié, Saïx dans le département du Tarn. L’opération surprise a eu lieu pendant que ces derniers, surnommés « les écureuils », dormaient sans équipement de sécurité. Un opposant à l’A69, masqué par un foulard noir, a rapporté que deux d’entre eux sont tombés de sept mètres de haut en tentant d’échapper aux forces de l’ordre de la CNAMO (une unité nationale d’assistance à la mobilité). Après leur chute, les individus ont été admis à l’hôpital, puis placés en garde à vue, avant d’être libérés en pleine nuit à la campagne. Un des opposants continue à résider dans un chêne sur le site de la Cal’Arbre.
À Verfeil, à plusieurs dizaines de kilomètres de Saïx, un autre point de blocage persiste sur le tracé de la future autoroute. Depuis le 27 mars 2023, « le verger » est occupé par des adversaires du projet qui ont installé des tentes et des cabanes dans le jardin pour empêcher la coupe d’une trentaine d’arbres. Cette propriété de 8 000 m², qui a subi un incendie dans la nuit du 31 août au 1er septembre vers 4 heures du matin, est habitée par une locataire depuis 2013, ainsi que son jeune fils. Malgré trois propositions de relogement et une offre d’indemnisation de 20 000 euros de la part du concessionnaire autoroutier Atosca, propriétaire de la zone depuis mars 2023, cette dernière continue d’occuper la maison.
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