L’annonce de la sentence à l’encontre de l’ancien président américain Donald Trump, initialement prévue le 18 septembre, a été reportée au 26 novembre par le juge Juan Merchan à New York. Cette nouvelle, intervenue le vendredi 6 septembre, perturbe le calendrier de la campagne présidentielle, principalement pour le débat télévisé avec Kamala Harris prévu quatre jours plus tard. Cette décision fait suite à la détermination de culpabilité de Trump pour fausses déclarations dans ses documents comptables lors de la campagne électorale de 2015-2016. Accusé d’avoir mis en place un système de paiements cachés pour étouffer des révélations sur des affaires extraconjugales potentiellement nuisibles, notamment avec l’ancienne actrice de films pour adultes Stormy Daniels, les électeurs américains ne sauront pas s’il est condamné à une peine de prison, une peine suspendue ou assigné à résidence avant de voter.
Initialement, le verdict aurait dû être délivré le 11 juillet, juste avant le début de la convention républicaine à Milwaukee, Wisconsin. Cependant, suite à la décision de la Cour suprême le 1ᵉʳ juillet, concernant la demande d’immunité totale du président Donald Trump – qui a partiellement répondu à ses attentes – la portée de tous les dossiers examinés ou jugés a été remise en question. Donald Trump fait toujours l’objet de poursuites dans trois affaires, dont deux au niveau fédéral. Par conséquent, Juan Merchan a jugé prudent d’attendre l’épuisement des recours, repoussant l’annonce de la peine au 18 septembre. Le 14 juillet, les avocats du candidat républicain ont demandé un report plus long. Peu après, contre toute attente, le bureau du procureur de New York, Alvin Bragg, n’a pas contesté cette démarche, en plein période électorale.
« Circonstances uniques »
Dans son verdict, le juge Merchan a déclaré vendredi qu’il souhaitait éviter « toute impression – aussi injustifiée soit-elle – que la procédure a été influencée ou cherche à influencer la prochaine élection présidentielle », à laquelle Donald Trump participe. Soulignant que de tels reports sont « fréquemment accordés, parfois à plusieurs reprises », le juge a noté « les faits et les circonstances uniques dans ce cas », qui ne devraient pas empêcher Donald Trump d’être traité comme tout autre accusé.
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