L’impact d’une balle tirée par un soldat israélien a été fatal pour Aysenur Ezgi Eygi, une jeune Américaine d’origine turque, âgée de 26 ans. Malgré leurs efforts, les médecins de l’hôpital de Naplouse, situé en Cisjordanie occupée, n’ont pas réussi à la sauver. Cette dernière participait à une action du Mouvement de solidarité internationale (ISM) en support aux Palestiniens qui résistait à la saisie de leurs terres près de Beita, au sud de Naplouse, le vendredi 6 septembre.
Chaque vendredi, une manifestation de protestation se déroule au même lieu, caractérisée par des prières et soutenue par des activistes israéliens anti-colonialistes et parfois des étrangers. Non loin de là se trouve la colonie Evyatar, qui a été indirectement légalisée en juillet lorsqu’elle a été déclarée appartenant à l’Etat par les autorités israéliennes, privant de ce fait les propriétaires palestiniens de leurs droits.
Selon le témoignage de Abdul Rahman Kabeisah, un manifestant palestinien présent lors des évènements, le rassemblement a dégénéré en affrontements après la fin des prières, poussant l’armée à recourir aux balles réelles. « Initialement, l’armée a lâché une grande quantité de gaz lacrymogènes avant de passer aux balles réelles », précise un rapport des militants de l’ISM. Le rapport indique que deux personnes ont été atteintes par les tirs : une palestinienne blessée à la jambe et Aysenur Ezgi Eygi touchée à la tête.
C’est un nouvel épisode d’une série de violences continues.
Selon les autres membres de l’association, elle se trouvait près d’un olivier, à proximité de l’endroit où s’était déroulée leur manifestation de solidarité, lorsqu’elle a été blessée. Jonathan Pollak, un activiste israélien travaillant de longue date aux côtés des Palestiniens de Cisjordanie, était à proximité. Sur une vidéo partagée sur Instagram, ses mains encore tachées de sang, il raconte comment il a tenté de lui donner les premiers secours et pris son pouls, qui était déjà très faible.
Selon M. Pollak, qui a fait une déclaration au journal américain The Washington Post, la manifestation était terminée lorsque les coups de feu ont retenti, atteignant Aysenur Ezgi Eygi. Dans un communiqué, l’armée israélienne a déclaré qu’une unité qui opérait près de Beita avait « répliqué par des tirs en direction de l’initiateur principal des violences qui avait lancé des pierres sur [les soldats] et représentait une menace pour eux ».
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