Un septuagénaire rwandais, capturé en 2019 aux Pays-Bas avant d’être renvoyé au Rwanda deux ans après, a été condamné à deux décennies de prison pour sa contribution aux massacres exécutés durant le génocide des Tutsi en 1994, selon des sources médiatiques officielles le jeudi 5 septembre.
D’après l’acte d’accusation qui s’appuyait sur des témoignages, Venant Rutunga aurait conduit des officiers de police à l’ISAR, l’institut de recherche agricole où il occupait le poste de directeur régional, pour y tuer les employés tutsi et ceux qui s’y réfugiaient. La justice rwandaise l’a sanctionné « à deux décennies de réclusion pour son rôle dans le génocide de 1994 contre les Tutsi » et l’a reconnu « complice du génocide », selon le New Times.
Le génocide orchestré par le régime hutu extrémiste au Rwanda contre la minorité tutsi a entraîné plus de 800 000 décès entre avril et juillet 1994.
Pas suffisamment de preuves pour prouver une implication directe dans les meurtres.
Initialement, l’accusé faisait face à trois accusations : génocide, complicité de génocide et complicité d’extermination en tant que crime contre l’humanité. Cependant, le jury des trois juges a estimé que les preuves étaient insuffisantes pour prouver que Venant Rutunga avait directement participé aux meurtres ou avait fourni des armes.
Les procureurs avaient demandé une peine de prison à vie. M. Rutunga, qui avait plaidé non coupable, avait argumenté qu’il avait sollicité les forces de l’ordre pour assurer la sécurité de l’ISAR, une décision qu’il affirmait avoir été validée par le conseil d’administration de l’institut. Il n’a affiché aucune émotion au tribunal lors de l’annonce du verdict.
L’avocate de cet individu, Me Sophonie Sebaziga, a informé les médias locaux qu’elle comptait rendre visite à son client en détention pour « parler des actions à venir » en référence à un possible recours en appel. Participer Réutiliser ce contenu.
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