La Haute Autorité de santé (HAS) a donné son approbation conditionnelle pour le remboursement par l’Assurance-maladie du médicament Mounjaro, produit par l’entreprise pharmaceutique américaine Eli Lilly, utilisé dans le cadre du traitement de l’obésité et du diabète de type 2. Les décisions concernant ces deux traitements, validées à la mi-juillet par la commission d’évaluation des médicaments, ont été rendues publiques le vendredi 6 septembre sur X.
Pour le traitement de l’obésité, le remboursement du Mounjaro est recommandé uniquement comme complément d’un régime à faible teneur en calories et de l’augmentation de l’activité physique pour le contrôle du poids. Il est suggéré que le traitement ne soit prescrit qu’après consultation d’un spécialiste de la gestion de l’obésité de l’adulte avec un indice de masse corporelle (IMC) initial supérieur ou égal à 35 kg/m² en cas d’échec d’une prise en charge alimentaire correcte (moins de 5% de perte de poids en six mois). La commission estime également nécessaire d’évaluer l’efficacité du traitement après six mois et d’envisager un possible arrêt, en particulier en cas de perte de poids inférieure à 5%.
En l’absence de données comparatives solides avec d’autres analogues du GLP-1 prescrits pour le traitement de l’obésité, comme le Wegovy (semaglutide) ou le Saxenda (liraglutide), le Mounjaro ne peut pas être privilégié par rapport à ces médicaments, selon la HAS.
Concernant le diabète de type 2, l’utilisation du Mounjaro a été recommandée uniquement pour les adultes dont le diabète de type 2 est mal contrôlé, en complément d’un régime alimentaire et d’une activité physique, et comme 2ème ou 3ème option de traitement.
Mounjaro fait partie d’un groupe de médicaments qui reproduisent une hormone intestinale (GLP-1, pour glucagon-like peptide 1). Ceux-ci agissent en favorisant la libération de l’insuline et en induisant une sensation de plénitude. Wegovy et Ozempic, qui sont également produits par l’entreprise danoise Novo Nordisk, sont des médicaments de cette génération récente. Ils sont une source d’espoir pour des millions d’individus puisqu’ils peuvent favoriser une perte de poids plus significative que les thérapies précédentes. Sur les plateformes de médias sociaux, leur popularité explose et ils engendrent des gains financiers considérables pour les compagnies pharmaceutiques responsables de leur distribution.
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