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6 septembre 2024 7 h 47 min

Été 2024: record de chaleur

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L’été qui vient de s’écouler a été d’une intensité sans précédent, marqué par une suite de périls. Évalué à travers des lunettes teintées par la france, on pourrait percevoir une exagération, étant donné l’atmosphère morose qui a caractérisé les mois récents dans l’Hexagone, en particulier dans sa partie septentrionale. Néanmoins, à l’échelle planétaire, la transition de juin à août a connu des températures record. Celles-ci ont dépassé de 0,69 °C la moyenne constatée de 1991 à 2020, surpassant de justesse l’ancien record établi en 2023, selon les données les plus récentes du service européen Copernicus, qui porte sur le changement climatique (C3S) et a été diffusé le vendredi 6 septembre.

Les effets de ce phénomène ont été ressentis à travers le monde, de la Laponie à l’Australie, en traversant la Chine et les États-Unis. Les nations ont été exposées à des vagues de chaleur, des inondations, des sécheresses et des incendies découlant du déséquilibre du climat causé par l’activité humaine. Ces catastrophes ont impacté des millions d’individus, causé la mort de milliers et occasionné une perte économique de plusieurs milliards de dollars.

Août 2024 a affiché une température moyenne de 16,82 °C, gagnant ainsi le titre du mois d’août le plus chaud depuis le début de l’enregistrement des températures, à égalité avec 2023. Cela poursuit une tendance de quinze mois consécutifs où chaque mois a battu son propre record – à l’exception de juillet selon les données de Copernicus mais confirmé par d’autres sources comme l’Agence Américaine d’Observation Océanique et Atmosphérique (NOAA). De plus, août est le treizième mois sur une période de quatorze mois consécutifs à avoir dépassé de 1,5 °C les moyennes de l’ère préindustrielle, ce qui correspond à l’objectif le plus exigeant de l’accord de Paris.

D’après le climatologue Davide Faranda, de l’Institut Pierre-Simon Laplace, nous commençons à expérimenter un monde avec un réchauffement de +1,5 °C, même si ce n’est pas constant tout au long de l’année. Ce niveau de réchauffement est préjudiciable à l’homme ainsi qu’à de nombreux écosystèmes, nous rapprochant de points de basculement potentiels.

Durant l’été, aucune partie du monde n’a été épargnée par un mercure élevé et des anomalies de température significatives. L’Australie a connu des pics de chaleur en hiver atteignant 41.6 °C sur la côte nord-ouest. Quant au pays, il a vécu son mois d’août le plus chaud, tout comme l’Espagne et certaines provinces en Chine.

Le Japon a connu un été parmi les plus chauds de son histoire, à égalité avec 2023, et il en est de même pour la Corée du Sud, qui n’a pas connu une telle chaleur depuis cinquante ans. Le 7 juillet, une alerte à la canicule a concerné plus de 70 millions d’Américains, entraînant même des décès. En Arabie Saoudite, lors du pèlerinage de La Mecque en juin, le thermomètre a grimpé jusqu’à 51,8 °C, causant la mort de plus de 1300 personnes.

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