Lors de l’inauguration de sa campagne le jeudi 15 août, trois semaines avant l’élection présidentielle prévue le 7 septembre, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a dépeint une image d’un pays à l’aube du désastre, victime de nombreux complots, mais sauvé grâce à ses actions. D’après ses propos, avant son avènement au pouvoir, l’Algérie était en ruine, l’économie était en chute libre et le pays avait subi des sabotages. De plus, il a soutenu que des pénuries ont été mises en scène et des incendies allumés en 2021 par un pays reconnu pour son hostilité envers l’Algérie, bien qu’il ait omis de mentionner le Maroc directement. Il prétend avoir réussi à sauver le pays et a insisté que la voix de l’Algérie est respectée au niveau international, avant de réclamer la confiance du peuple algérien pour continuer sa mission.
Il est à noter qu’Abdelmadjid Tebboune ne mentionne plus le « Hirak béni », en référence au mouvement de protestation populaire de 2019, comme il l’a fait après son élection le 12 décembre 2019, avec un faible taux de participation officiel de 39,8 %, le plus bas dans l’histoire des élections présidentielles de l’Algérie. Désormais, son slogan précise l’ « Algérie nouvelle ».
L’arrestation et le jugement de ministres et d’hommes d’affaires liés à Saïd Bouteflika – frère de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, qui avait jadis humilié Abdelmadjid Tebboune alors qu’il occupait le poste de premier ministre – sont présentés comme des témoignages d’un « revirement » politique et de régime. Toutefois, cela ne suffit pas à convaincre le public, qui n’oublie pas que le prétendant à sa succession avait pendant longtemps été le ministre d’Abdelaziz Bouteflika et avait appuyé l’idée de son cinquième mandat. En revanche, la répression continue et systématique des activistes du Hirak et le contrôle d’une presse fortement tributaire des publicités de l’Etat empêchent toute discussion sur le bilan d’un mandat initial marqué par une longue phase de stagnation.
Un nettoyage important a été effectué au sein de la hiérarchie militaire.
Le 23 décembre 2019, la disparition soudaine du général Ahmed Gaïd Salah, ancien chef d’état-major de l’armée et mentor d’Abdelmadjid Tebboune, suite à une crise cardiaque, a entrainé un chamboulement au sein de la hiérarchie militaire. Cela est survenu 10 jours après l’élection de Tebboune, ce qui l’a laissé démuni. Pour se repositionner, Tebboune a initié un référendum sur la modification de la Constitution, qui s’est effectué le 1er novembre 2020. Cependant, à la veille du vote, soit quatre jours avant, il a dû être transporté en urgence en Allemagne pour cause de Covid-19. La réforme de la Constitution qui a pour but de consolider le pouvoir présidentiel et d’accorder à l’armée la responsabilité de protéger les « intérêts vitaux et stratégiques du pays », ainsi que la capacité d’envoyer des troupes à l’étranger, n’a pas modifié radicalement le régime. Cependant, le faible taux de participation au référendum, soit seulement 23,7% des inscrits, illustre le désengagement du public. 65.16% de l’article reste à lire, la suite étant exclusivement accessible aux abonnés.
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''La Constitution qui a pour but de consolider le pouvoir présidentiel et d’accorder à l’armée la responsabilité de protéger les « intérêts vitaux et stratégiques du pays »'' et que maintenant la foudre l'armée algérienne peut envahir le Maroc sans pre-avis ou avis de Tebboune que c'est sur quoi se félicite Tebboune car c'est la présidence contre la carte verte ou blanche au général Chengriha et donc à l'etat-major de l'armée à Alger, de faire des plans à l'instar du général allemand Schleifen pour envahir Paris ...donc la pensée militaire à Alger est devenue libre grâce à cette revision de la constitution voulue par l'etat-major militaire à Alger ...