Cette mise à jour reflète la situation précédente. Suite à la découverte par l’armée israélienne de six otages décédés à Gaza le dimanche dernier, Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien, est assailli de pressions pour conclure un accord visant à libérer les otages qui restent, en échange d’une suspension des hostilités. Cela poserait les bases d’un cessez-le-feu après presque un an de conflit.
Le Hamas et M. Nétanyahou se pointent mutuellement du doigt pour le manque de progrès dans les pourparlers, malgré le succès d’une campagne de vaccination contre la polio qui a déjà protégé près de 200 000 enfants, selon l’OMS.
Le groupe islamiste palestinien et Benyamin Nétanyahou s’accusent mutuellement de l’échec des pourparlers de trêve à Gaza. Le Hamas insiste pour mettre en œuvre un plan d’accord annoncé le 31 mai par le président américain, Joe Biden, qu’ils avaient accepté.
« Nous cherchons à établir des bases pour entamer le dialogue, mais ils [le Hamas] refusent, affirmant qu’il n’y a rien à négocier », a critiqué le Premier ministre israélien mercredi. Pour sa part, le Hamas a répondu jeudi sur Telegram qu’il n’avait pas besoin de nouvelles propositions et a accusé M. Nétanyahou d’« utiliser les négociations pour prolonger l’agression contre le peuple palestinien ».
Le chef d’état d’Israël aspire à maintenir la domination sur le corridor de Philadelphie, une interface qui sépare la bande de Gaza et l’Egypte, afin de contrecarrer les initiatives du Hamas visant à importer des armes en territoire palestinien ou à exporter des otages ou certains de ses guerriers via des voies souterraines. Le Hamas réclame le départ d’Israël de cette zone. La persévérance de M. Netanyahou à régner sur le corridor de Philadelphie est perçue par le Hamas comme une entrave à l’établissement d’un accord.
La chef de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, a initié jeudi un nouveau périple au Moyen-Orient depuis l’Arabie Saoudite en soutien aux démarches internationales visant une trêve.
En ce qui concerne la trêve à Gaza, le Hamas somme Washington de mettre Israël sous pression.
Khalil Al-Hayya, le principal négociateur du groupe islamiste palestinien, a lancé jeudi un appel aux Etats-Unis pour qu’ils mettent la pression sur Israël afin d’obtenir un accord de trêve à Gaza couplé à la mise en liberté d’otages contre des prisonniers palestiniens.
« Si la gouvernance américaine et son président, [Joe] Biden, désirent réellement aboutir à un cessez-le-feu et conclure un accord de transfert de prisonniers, ils doivent renoncer à leur préjugé en faveur de l’occupation sioniste et exercer une réelle pression sur [Benyamin] Nétanyahou et son administration », a fait savoir Khalil Al-Hayya, membre du bureau politique du Hamas basé au Qatar, cité dans une publication du groupe.
A Washington, Matthew Miller, le représentant du département d’Etat, avait demandé jeudi à chaque camp de faire des compromis.
Selon le Croissant-Rouge palestinien, un raid israélien à Tubas, situé dans l’occupation de la Cisjordanie, a entraîné la mort de cinq personnes, une autre a été sérieusement blessée. L’armée israélienne a confirmé cet assaut et a déclaré sur Telegram qu’elle avait effectué trois attaques contre des terroristes qui posaient une menace à leurs soldats dans la région de Tubas.
Un communiqué de l’armée, publié le jeudi, a indiqué qu’une opération antiterroriste avait été lancée dans la province de Tubas, ciblant la ville du même nom et le camp de réfugiés d’Al-Faraa. L’armée a révélé que parmi les défunts se trouvait Mohammad Zakaria Zubeidi, décrit comme un terroriste majeur de la région de Jénine, également dans le nord de la Cisjordanie. Ils ont précisé que Mohammad était le fils de Zakaria Zubeidi, le dirigeant du groupe armé Fatah, le parti politique du président palestinien Mahmoud Abbas, et le cerveau présumé d’une évasion de prison impressionnante dans le nord d’Israël en 2021.
Depuis le début d’une grande opération lancée par l’armée israélienne dans le nord de la Cisjordanie le 28 août, le ministère palestinien de la Santé rapporte que trente-six Palestiniens (dont des mineurs) ont été tués et cent quarante-cinq blessés.