Yasmina Reza’s « Récit de certains faits », a book published by Flammarion, costs 20 € for the physical version and 15 € for the digital one. It is a unique collection of 54 concise, energised, and clear texts, reminiscent of an athlete’s physique. There’s a presumption that the original plan was to dedicate the book entirely to court chronicles, which are a common theme in the book. It is accordingly dedicated to court chroniclers Pascale Robert-Diard and Stéphane Durand-Souffland from Le Monde and Le Figaro respectively. The narratives address ordinary justice, correctional treatments, crimes judged in hearings, creating a consistent body. Some texts draw from Reza’s autobiographical experiences.
Each case in the book could be expanded into a novel. For example, there’s an account of Nicolas Sarkozy’s trial, where he, during a phone call with his lawyer, took on the pseudonym of Paul Bismuth. Another story recounts the trial of Jean-Marc Morandini. Accused of unsavoury exchanges with minors, Morandini tried to justify his actions with an overly familiar explanation: « I never imagined this. I’m sorry for the consequences. » Reza also writes about Fabienne Kabou’s case. Kabou left her daughter, Adelaïde, on a beach in Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais), expecting the tide to take her. These cases are discussed without the author attempting to extract eternal truths from them.
Yasmina Reza mentionne également l’affaire de Jonathann Daval, celui qui a exterminé sa femme, Alexia Fouillot, avant de se présenter dans les médias, se lamentant, entouré des parents de la victime qui le considéraient comme leur propre fils. Quand interrogé, il prétend que le meurtre fait suite à une dispute et qu’en réalité, il n’en a aucune idée, que tout lui est maintenant égal, que le verdict ne le perturbe pas. Et le procès pour agression sexuelle de Tariq Ramadan, qui a été référé par la cour d’appel à la cour criminelle départementale. Sans oublier ces audiences correctionnelles où l’on juge la « violence conjugale courante ». Toute l’abomination, toute la souffrance du monde.
Petits fragments de la vie
Le reste du livre se passe principalement à Paris et à Venise, où l’auteure possède un appartement. Venise, avec ses nuages, son soleil, sa mélancolie. Lueur blanche du zénith, orangée du crépuscule, lumière sombre de la nuit – si un tel oxymore pourrait vraiment exister. Reza nous partage quelques fragments de son quotidien. Non pas des tranches, mais de minuscules fragments de vie. L’auteure n’aime pas se révéler, elle hésite même à donner des entrevues. Des personnages familiers, soupçonnés au loin et tous ces gens que l’on croise une ou deux fois dans sa vie. Certains, avec qui on a échangé quelques mots, d’autres avec qui on a entamé une conversation aussi personnelle puisqu’on ne les reverra jamais, et ces particules de la foule silencieusement croisé en les confondant pour un moment avec d’autres, disparus depuis longtemps.
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