Il y a cinq ans, une réforme profonde du lycée général a été mise en place. Au lieu de l’organisation précédente du lycée par séries, un système « au choix » a été initié. Il comprend un tronc commun ainsi que trois spécialités à sélectionner parmi treize en première, ramenées à deux en classe terminale. Cette modification a conduit à une diminution considérable de l’accès aux filières scientifiques, un phénomène plus marqué chez les filles. De plus, elle s’accompagne d’une moindre polyvalence, limitant ainsi les options pour les études supérieures.
Bien que des mises en garde répétées aient été lancées concernant les effets nocifs de cette réorganisation, aucune proposition de correction systémique n’a été faite. Par conséquent, le manque de formation scientifique persiste au lycée, tandis que la demande dans ce domaine continue d’augmenter, notamment dans les carrières nécessitant un degré élevé de compétences scientifiques et technologiques.
L’impact de la réduction drastique de l’accès aux sciences au lycée sur les études supérieures mérite d’être examiné de près, afin d’évaluer la capacité du pays à répondre aux défis sociaux, environnementaux, technologiques et économiques actuels.
Les chiffres publiés pour les cycles d’ingénieurs pour l’année 2023 coïncident précisément avec l’obtention des premiers diplômes suite à la réforme du baccalauréat. Ils révèlent une diminution de 11,5 % du nombre de nouveaux inscrits, retombant au niveau de 2016, soit 42 239 étudiants par rapport à 47 745 en 2022. Cette forte baisse rompt avec une tendance à la hausse régulière qui dure depuis des décennies, malgré l’augmentation du nombre de places disponibles. Cela préfigure un affaiblissement du niveau des candidats et un repli du nombre de futurs diplômés en 2026, ce qui est en contradiction avec les besoins croissants des entreprises et le plan du gouvernement pour la promotion des énergies vertes en 2023.
Une exploration des causes principales de cette dégradation considérable est essentielle. Trois perturbations majeures ont été observées entre 2020 et 2023 : l’introduction d’une nouvelle structure pour le lycée, provoquant une diminution notable du nombre de bacheliers scientifiques diplômés depuis 2021; la mutation des DUT en BUT, impactant les bacheliers de 2021 pour la première fois; et la crise sanitaire qui a sévi de mars 2020 à juillet 2021.
L’impact néfaste de la pandémie de Covid-19, qui a été une crise mondiale, aurait dû se refléter également dans les taux d’embauche étrangers. Cependant, un net accroissement est observé à ce niveau. De plus, le premier confinement ayant perturbé l’examen du bac 2020, une décline significative aurait du être observée dès 2022; Or, malgré une légère baisse des nouvelles inscriptions en cycle ingénieur en 2022, cette baisse est onze fois inférieure à celle de 2023. Il ne semble donc pas que la crise sanitaire ait été un facteur majeur de ce revirement de situation.
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