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4 septembre 2024 16 h 09 min

« Philippe Boxho: Médecin Légiste, Phénomène d’Édition »

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Dans son petit bureau qui est situé dans l’ancien institut médico-légal de Liège, le docteur Philippe Boxho âgé de 59 ans recherche des photos Polaroid de sa première expérience professionnelle. Une matinée d’automne, un automobiliste avait perdu la tête après avoir heurté une barrière sur une autoroute de Wallonie et une expertise a donc été ordonnée. C’était il y a trente-trois ans et le médecin légiste estime avoir effectué environ trois mille autopsies depuis.

En 2021, il a exhumé de ses dossiers les cas les plus inhabituels, les plus fous et parfois les plus tristes auxquels il a été confronté. Lorsqu’une éditrice l’a approché pour écrire un livre, sa réaction initiale a été « Je ne sais pas écrire », avant de changer d’avis. À présent, il bouleverse, choque et horrifie avec ses courts récits. Tous sont fondés sur la vérité médico-légale, mais anonymisés pour que les cas ne puissent pas être reconnus. « Je n’ai rien inventé, car la réalité est suffisante. L’imagination humaine se libère quand il s’agit de tuer, de se suicider ou de faire disparaître un corps », dit-il.

Le légiste et criminologue qui est également professeur d’université et président du conseil du CHU à Liège a gagné en popularité en tant qu’auteur en Belgique, en France et en Suisse. Ses deux premiers livres publiés par Kennes Editions, « Les Morts ont la parole » en 2022 et « Entretien avec un cadavre » en 2023, ont réalisé des ventes impressionnantes totalisant 400 000 exemplaires. Son troisième livre, « La Mort en face », a connu une impression massive de trois cent mille copies, avec une prévision de trente traductions. À Charleroi, lors de la sortie de son livre le mardi 20 août, mille personnes se sont alignées pour une séance d’autographes qui s’est tenue de minuit à 6 h 30 du matin.

La narration de Philippe Boxho présente des histoires outre-que-nature comme celle de l’homme qui, après quatorze tentatives de suicide ratées en raison de bras trop courts pour activer le mécanisme de son fusil, ou la narration de la femme agriculteur qui a été dévorée par des porcs suite à un acte de malveillance perpétré par son mari, ou le piéton qui a été tué par la lame d’une tondeuse qui a été éjectée à haute vitesse après avoir heurté une pierre. On peut trouver de nombreux autres récits de ce genre dans ses livres, complétés par des explications médicales détaillées et l’exposé de certaines autopsies. Son premier livre était même accompagné d’un avertissement humoristique pour ceux qui pourraient être rebutés par des détails tels que l’utilisation de la scie à plâtre, la décomposition de cadavres ou l’importance des mouches dans la détermination du moment de la mort.

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