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4 septembre 2024 2 h 08 min

« ONU enquête sur exécution otages israéliens »

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L’information présentée ici met à jour la situation de la veille. Malgré l’insistance de Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien, concernant un éventuel accord pour la libération des otages, la lutte entre les forces armées israéliennes et le Hamas, un groupe islamiste, poursuit sans relâche en territoire palestinien, ce Mardi 3 septembre.

L’attaque perpétrée par le Hamas au sud d’Israël le 7 Octobre 2023 a tragiquement provoqué la fin de la vie de 1205 personnes, en grande partie des civils, selon des chiffres provenant de l’Agence France-Presse et basés sur des données israéliennes officielles. Parmi les 251 personnes capturées le même jour, 97 sont toujours gardées en captivité à Gaza, incluant 33 qui ont été déclarées mortes par les forces militaires.

En réaction, une grande offensive a été lancée par Israël dans la bande de Gaza, causant jusqu’à présent la mort de 40 819 personnes, selon les derniers chiffres communiqués le Mardi par le Ministère de la Santé de la bande de Gaza, qui est sous la gestion du Hamas. Les 2.4 millions de résidents de la région subissent désormais une catastrophe humanitaire et sanitaire.

Concernant l’accord pour libérer les otages, Benyamin Nétanyahou déclare qu’il « ne cédera pas aux pressions ». Après avoir exprimé publiquement ses regrets pour « n’avoir pas ramené en vie » six otages retrouvés morts ce dimanche dans la bande de Gaza, Nétanyahou a promis de donner une réponse « forte » au groupe islamiste et a insisté qu’il « ne cèdera pas aux pressions ». « Personne n’est plus déterminé que moi pour liberer les otages…(…) Nous devons maintenant mettre la pression sur le Hamas, qui « doit faire des concessions », a-t-il conclu.

Au cours des derniers jours, des milliers de manifestants se sont rassemblés à Jérusalem et à Tel-Aviv, avec des grèves organisées dans plusieurs villes, appelant à un accord pour la libération de nombreux otages détenus à Gaza. Cependant, M. Netanyahu maintient sa volonté de continuer la guerre jusqu’à l’anéantissement du Hamas. Il a réitéré la nécessité pour Israël de maintenir le contrôle du corridor de Philadelphie, situé le long de la frontière entre Gaza et l’Egypte, que le Hamas exige être libérée par Israël, qui l’a prise en mai dernier. Le Hamas demande à terme le retrait total d’Israël de la bande de Gaza.

D’autre part, l’ONU demande une enquête suite à l' »exécution extrajudiciaire » de six otages israéliens. Le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a appelé à une enquête « indépendante, impartiale et transparente » sur l’exécution de ces otages. Il a exprimé son horreur à la suite de rapports que des groupes armés palestiniens ont exécuté six otages Israéliens, ce qui constituerait un crime de guerre.

L’armée Israélienne a déclaré dimanche avoir découvert dans un tunnel à Gaza les corps de six otages exécutés, selon eux, à bout portant par le Hamas, se basant entre autres sur les résultats de l’autopsie. Le négociateur en chef du Hamas, Khalil Al-Hayya, avait déclaré sur Al-Jazira le même jour qu’une « bombardement » israélien était à l’origine de leur mort.

Le mouvement, perçu comme une organisation terroriste par plusieurs entités mondiales comme Israël, l’Union Européenne et les États-Unis, a diffusé deux vidéos lundi montrant six otages israéliens vivants, se présentant devant la caméra. Ces vidéos, qualifiées de « terreur psychologique » par le Forum des familles d’otages, ont été peu partagées dans les médias et sur les réseaux sociaux israéliens, avec de nombreuses personnes exprimant indignation et tristesse face à ce qui est largement interprété comme de la « propagande » islamiste.

De plus, en profitant des « pauses humanitaires » tri-journalières, une campagne de vaccination contre la polio a commencé dimanche dans le centre de Gaza. Son but est de vacciner plus de 640,000 enfants âgés de moins de 10 ans dans tout le territoire dévasté par onze mois de conflit. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et son représentant Rik Peeperkorn dans les territoires palestiniens, la campagne de vaccination progresse bien. Il a annoncé mardi que jusqu’à présent, environ 161 000 enfants ont été vaccinés, surpassant l’objectif initial de 156 500 enfants. M. Peeperkorn a précisé qu’il reste encore « au moins dix jours » pour ce premier cycle de vaccination.

L’objectif actuel est de se focaliser sur le centre du territoire palestinien confiné. La vaccination des quelque 340 000 enfants devrait se faire jeudi en se dirigeant vers le sud du territoire, suivie du Nord où 150 000 autres enfants sont prévus. Le calendrier prévoit une seconde phase de vaccination approximativement dans un mois. En totale, le but de l’OMS est d’immuniser 640 000 enfants. Le processus d’administration du vaccin se fait soit dans les centres de santé ou par le biais d’équipes mobiles.

Parallèlement, la campagne d’agression israélienne continue sans interruption à Gaza. Deux Palestiniens ont perdu la vie dans le sud suite à la chute d’un obus sur une tente pour les réfugiés à Khan Younès, selon les secours civils. Au centre, une maison près d’Al-Boureij a été visée par des frappes et des tirs d’artillerie ont ciblé Nousseirat, tandis que dans le nord, des immeubles résidentiels ont été détruits par les forces dans la ville de Gaza, selon des témoignages rapportés par l’AFP.

Dans les dernières 24 heures, 33 Palestiniens ont été tués par les attaques militaires israéliennes dans la bande de Gaza, d’après les services d’urgence palestiniens. Quatre femmes ont été tuées à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, lors d’une frappe israélienne, et huit autres personnes sont décédées près d’un hôpital de la même ville. D’autres ont perdu la vie lors d’attaques aériennes distinctes sur le territoire, selon Reuters.

L’armée d’Israël a révélé qu’elle a abattu huit Palestiniens armés, y compris un dirigeant clé de l’aile militaire du Hamas, Ahmed Fawzi Nasser Mohammed Wadiyya, qui était impliqué dans l’assaut du 7 octobre 2023 sur Israël. Elle a également indiqué que le raid a eu lieu à un centre de contrôle proche de l’hôpital Al-Ahli dans la cité de Gaza.