Dans toute l’Israël, on peut voir les visages des otages affichés partout, dominant les rassemblements quotidiens organisés en solidarité. Les stations de télévision reprennent constamment ces images. Israël est encore traumatisé par l’horreur du 7 octobre 2023, la journée de l’assaut le plus dévastateur jamais effectué sur son sol, où 1 200 personnes ont été assassinées et plus de 250 prises en otage.
Au sein de l’attaque menée par le Hamas, l’événement marquant du 7 octobre 2023 reste centrale dans la politique Israélienne. Le premier dimanche de septembre, les forces armées israéliennes ont révélé la récupération des corps de six de ces otages dans la partie sud de la bande de Gaza, tués par «une balle dans la nuque » confirmé par le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, en accord avec l’autopsie effectuée par le ministère de la santé israélien. Le médiateur principal du Hamas, Khalil Al-Hayya, a déclaré qu’un « bombardement » israélien a causé la mort de ces otages. Ce découpage a créé une vive réaction parmi les familles des otages, qui poussent le gouvernement à obtenir la libération de leurs proches par le biais d’une trêve à Gaza. Le lundi 2 septembre, le dirigeant de la Histadrout, le principal syndicat israélien, a même appelé à une grève nationale pour demander un accord sur la libération des otages. Selon les estimations, 101 personnes, dont un tiers sont jugées mortes, seraient toujours détenues à Gaza.
Hamas réclame plusieurs conditions en retour pour la libération des otages israéliens. Il exige la libération de nombreux prisonniers palestiniens, y compris des cadres tels que Marwan Barghouti du Fatah, l’un des politiciens les plus appréciés en Palestine. De plus, il demande le retrait des forces israéliennes de Gaza, un cessez-le-feu permanent et la reconstruction de l’enclave, qui selon l’ONU, est détruite à environ 70%.
Un point de désaccord majeur entre Israël et Hamas est le corridor de Philadelphie, une bande de terre qui s’étend le long des 14 kilomètres de frontière entre la bande de Gaza et l’Égypte. Malgré les objections, notamment de l’Égypte et des États-Unis, l’armée israélienne en a pris le contrôle fin mai. Hamas se refuse désormais à entamer des négociations tant que l’armée israélienne reste le long de ce corridor.
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