Deux missiles Iskander russes ont frappé l’Institut militaire des télécommunications de Poltava, en Ukraine, le mardi 3 septembre vers 9h10 (heure de Paris). La frappe a eu lieu sans grand avertissement et a touché une zone centrale où se trouvaient plusieurs centaines de personnes. La structure en U, protégée par des arbres, a subi des dommages majeurs sur un côté. Bien que les bâtiments et habitations autour aient résisté, l’explosion a causé des dégâts considérables, notamment sur les vitres, les portes et les murs. Après la tombée de la nuit, des équipes de secours sont intervenues pour aider les résidents locaux. Un hôpital a aussi été touché lors de cette attaque.
Le bilan humain de cette offensive, l’un des plus meurtriers depuis l’invasion russe en février 2022, était d’au moins 51 décès et plus de 200 blessés le mardi soir. Cependant, selon Dmytro Kuleiba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères dont le père est de Poltava, ce chiffre « malheureusement, devrait encore augmenter ». Dmytro Kuleiba avait participé à une réunion de crise à Kiev le mardi matin.
Cette tragédie est particulièrement sensible car parmi les victimes figurent des militaires. Les forces armées ukrainiennes ont confirmé avoir perdu des « Ukrainiens courageux, nos frères et sœurs, des soldats ». Ils étaient à l’Institut, créé dans les années 1960 pour former des spécialistes en télécommunications militaires, suivant soit un enseignement avancé, soit des programmes de formation accélérée pour des recrues naïves en temps de guerre.
« Nikita, un développeur de 26 ans, nous a partagé son histoire ce mardi. Le 8 juin, il commençait sa journée à 8 heures 20 dans le vaste bâtiment d’éducation. Sa vie a pris un tournant lorsqu’il a été arrêté dans les rues d’Odessa, un grand port sur la mer Noire, le 11 juin. Cela était dû à l’adoption d’une nouvelle loi de mobilisation. Il a alors été recruté forcément et est donc devenu membre de la 3e brigade de chars de l’armée ukrainienne cet été. Depuis le 27 août, il suit un programme de formation d’un mois avec d’autres militaires provenant de différentes brigades réputées dans cette école. Il réside sur le campus, dans l’une des trois casernes de l’école.
Des secouristes fortement touchés. « une alerte a été lancée dans l’école et sur nos téléphones. Une minute et demie plus tard, il était 9 heures 10, le bâtiment a été frappé par un premier missile. Un autre missile a atterri une seconde ou deux après, expose le soldat. « Les personnes qui se trouvaient à l’extérieur ou sur les escaliers des étages inférieurs ont été les plus touchées, parce que le missile a renversé au niveau du troisième étage », explique le jeune militaire, encore bouleversé par l’événement.
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