À partir du 12 août à 13h30, une limitation des entrées a été instaurée dans le service des urgences de l’hôpital de Carpentras, situé dans la région du Vaucluse. Des barrières ont été mises en place à l’entrée et les portes ont été fermées, arrêtant l’admission des patients sans urgences critiques après l’heure du déjeuner. En d’autres termes, les cas que les médecins qualifient de « bobologie » ne sont pas traités. En réponse aux plaintes des patients, les barrières physiques ont été retirées le 30 août, mais le protocole mis en place à l’été est toujours suivi. Seuls les cas jugés urgents sont admis en après-midi et en soirée.
Face à la pénurie de médecins aux urgences de Carpentras, dont seulement cinq urgentistes sont équivalents à temps plein alors que l’idéal serait d’en avoir entre dix et douze, des mesures ont dû être prises pour réduire la pression. Aujourd’hui, l’entrée du service est donc « régulée », une pratiquée adoptée par de nombreux autres services hospitaliers à travers le pays, malgré de vives réactions de la part des patients qui y voient une fermeture.
Pierre Pinzelli, le directeur par intérim de l’établissement et également directeur du centre hospitalier d’Avignon, continue de réfuter l’idée d’une fermeture. Il souligne que lorsqu’on admet environ soixante patients par jour, le terme « fermeture » n’est pas approprié. Il est vrai que certains ajustements ont été nécessaires pour l’implémentation de ce système, qui restera en vigueur pour les trois mois suivants.
De 13h30 à 8h30, l’hôpital n’admet que les patients qui nécessitent une intervention technique, telle qu’une imagerie, un acte biologique ou une intervention chirurgicale urgente, explique le communiqué. Les autres sont redirigés. Cette règle peut sembler évidente, mais elle bouscule les principes de base du service des urgences, souvent considéré comme la seule porte d’entrée médicale d’une région.
« Sensibiliser la population »
« Du point de vue du médecin, cela signifie qu’à partir de 13h30, les arrivées ne sont plus constantes », déclare Mathilde Winter, chef du service des urgences, en parcourant les couloirs de son service. Ce dernier est surchargé, avec une fréquentation qui a doublé en deux décennies, et est actuellement en expansion pour ajouter près de 1 000 mètres carrés.
Ces derniers mois, certains patients classés comme « non urgents » ont dû attendre parfois jusqu’à huit heures. « Nous avions des patients qui arrivaient à 18 heures et que nous ne voyions pas avant 2 heures du matin ! », raconte-t-elle. L’atmosphère était souvent tendue. On espère que le nouveau fonctionnement aidera à « sensibiliser la population ». Les cas de maux de gorge, d’entorses survenues il y a trois jours, d’infections urinaires… ne doivent pas être gérés aux urgences.
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