L’île de la Martinique a été le théâtre d’une vague de protestations contre l’augmentation du coût de la vie depuis dimanche. Lors des violentes émeutes qui ont éclaté à Fort-de-France, entre le lundi 2 et le mardi 3 septembre, six agents de police ont été légèrement blessés après avoir été visés par des tirs d’arme à feu, selon la préfecture.
Dans un communiqué, il a été mentionné que les forces de l’ordre ont subi trois attaques de groupes violents. Ils ont été ciblés avec des armes à feu et des projectiles, blessant légèrement six officiers et endommageant deux véhicules. Les autorités ont procédé à l’arrestation de trois individus.
Les affrontements se sont déroulés près du Grand Port maritime de la Martinique, dans le quartier de Sainte-Thérèse. La préfecture a rapporté que trois voitures et plusieurs poubelles ont été brûlées, en plus de matériaux volés d’un chantier de travaux publics. Trois jerricans d’essence ont été trouvés près des barricades, incitant la préfecture à interdire la vente de carburant en jerricans pour prévenir tout risque.
D’autre part, lundi matin, la police est intervenue pour libérer les entrées du port de Fort-de-France. Des cocktails molotov et un jerrican d’essence ont été découverts, et des amas de pierres ont été dispersés derrière les barricades. Il convient de noter que les produits alimentaires y sont 40% plus chers qu’en métropole.
Le Grand Port maritime de Martinique, qui gère 98% de tous les biens entrant ou sortant de ce territoire d’outre-mer, est confronté à des perturbations depuis dimanche à cause d’un mouvement de protestation contre le coût élevé de la vie. Des centaines d’individus ont réagi à la demande du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes (RPPRAC), qui exige que les prix des aliments soient alignés sur ceux appliqués en France métropolitaine.
Rodrigue Petitot, le président du RPPRAC, a été arrêté tôt dimanche près d’un dépôt de bus après des actes de vandalisme, pour être libéré lundi soir en tant que témoin assisté. Cela a motivé les syndicats de dockers et d’employés portuaires à arrêter de travailler. Ils demandent également des négociations sur le coût élevé de la vie. Leur grève se poursuivra mardi, par avertissement de la direction du port.
La question du coût des produits alimentaires est une inquiétude constante pour les résidents des territoires d’outre-mer. En 2022, la nourriture coûtait en moyenne 40% de plus en Martinique qu’en France métropolitaine, selon l’Insee. L’Insee précise que les produits laitiers, la viande, les fruits et les boissons non alcoolisées sont les plus responsables des différences de prix alimentaires entre les deux régions. Parmi tous les produits agroalimentaires, la viande constitue 17% des dépenses des ménages martiniquais. Cette différence de prix des denrées alimentaires s’est encore accrue en raison de l’inflation élevée.
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