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3 septembre 2024 13 h 06 min

Parlement Sénégalais Rejette Révision Constitutionnelle

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La proposition de modification de la Constitution portée par les nouvelles autorités a été refusée par l’Assemblée nationale du Sénégal le lundi 2 septembre. Cette décision, résultant d’un vote de 83 voix contre 80, a été considérée par beaucoup comme le présage d’une dissolution du Parlement, ennemi du pouvoir exécutif. Les délibérations tumultueuses ont été largement partagées sur les médias sociaux.

Le nouveau président, Bassirou Diomaye Faye, élu en mars, et son Premier ministre, Ousmane Sonko, ne disposent pas de majorité à l’Assemblée nationale, élue en 2022 et toujours dominée par le parti de l’ancien président Macky Sall. Pour mettre en œuvre leurs politiques de changement social en faveur d’un panafricanisme de gauche, Faye et Sonko ont besoin d’une majorité parlementaire.

Dans le système politique sénégalais, le président peut dissoudre l’Assemblée, mais seulement après deux années de législature. Selon des rapports de la presse, le Conseil constitutionnel a informé le gouvernement que le président pourra faire cela à partir du 12 septembre.

L’opposition a entravé les plans du gouvernement. Le premier ministre n’a toujours pas prononcé de discours de politique générale devant l’Assemblée. Le fait que le gouvernement ait présenté un projet de révision de la Constitution, qui semblait voué à l’échec, a été largement interprété comme le signe d’une future dissolution du Parlement.

La modification proposée aurait éliminé le Haut Conseil des collectivités territoriales et le Conseil économique, social et environnemental. Faye et Sonko s’étaient engagés à abolir ces deux institutions. Le ministre de la justice, Ousmane Diagne, a déclaré aux députés que l’argent public devrait être mieux utilisé.

L’ancien président et sa coalition ont reproché au gouvernement d’exploiter une excuse pour déclencher des élections législatives et libérer le premier ministre d’une déclaration de politique générale. Abdou Mbow, un des adhérents de cette coalition, a révélé qu’une motion de censure a été déposée contre le gouvernement.