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3 septembre 2024 2 h 09 min

« ONG et divinités vaudoues protègent mangroves »

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Zangbeto, invisible sentinel of the night and forest deity, dwells here. His home is in the heart of Togbin’s mangrove, safeguarding the intricately entwined aeriel mangrove tree roots that look like a giant game of pick-up sticks. Despite the proximity to the bustling city of Cotonou, Benin’s economic capital with 2.4 million residents, and the termination of the coastal road construction at the edge of the wet forest, Zangbeto persists. He embodies the sacred spirit of the area, shrouded in mystery and rendering it untouchable. Any fetishes hung in trees signaling his presence are unnecessary; everyone knows not to fish, hunt, cut wood or intrude here, for fear of supernatural wrath.

Gerard Djikpesse, a tour guide among other things, recalls the beginnings of this sanctification, « That’s how we started in 2011: we first made a portion of the somewhat remote forest sacred and then, we received help from NGOs to restore the surrounding area. The forest had shrunk to 94 hectares at that time; now it spans over 407 hectares, with 207 hectares of mangrove. »

Il arrête le moteur de son bateau pour éviter de perturber les lézards, les serpents (vipères, cobras forestiers, pythons), les amphibiens, les singes à ventre rouge, les crabes et les nombreuses espèces d’oiseaux qui peuplent cet endroit : aigrettes, ibis, hérons, bécassines, busards des roseaux, chevaliers des bois… Sans oublier les poissons tels que le mulet à grosse tête, la sardine, le poisson-chat et d’autres qui viennent se reproduire dans ces eaux tranquilles et saumâtres avant de retourner à la mer. Les crocodiles semblent également faire leur réapparition dans les eaux de Togbin.
Ensuite, le bateau se dirige vers un petit canal qui s’étend sous une dense canopée – sans pénétrer dans le territoire sanctifié, bien sûr. C’est le moment de se pencher. Les palétuviers rouges, les Rhizophora, et les blancs, les Avicennia, laissent leurs branches pendantes et lâchent leurs propagules, prêtes à s’ancrer et à coloniser la boue. Ces deux espèces sont les plus répandues le long des lacs, rivières et lagunes qui constituent presque toute la côte béninoise de 125 kilomètres, juste derrière une vaste plage de sable doré face à l’Atlantique. Du Nigeria jusqu’au Togo, ces paysages de zones humides constituent deux importants sites d’importance mondiale inscrits sur la liste de la convention de Ramsar.
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