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2 septembre 2024 16 h 08 min

« Tunisie: Trois candidats présidentiels retenus, exclus »

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La Haute Autorité Indépendante pour les Élections (HAIE) en Tunisie a fait le choix le lundi 2 septembre de ne sélectionner que trois aspirants pour l’élection présidentielle du 6 octobre. Ceux-ci incluent le président actuel Kaïs Saïed et trois autres candidats qui avaient été réintégrés par la cour administrative la semaine précédente ont été exclus.

Le directeur de la HAIE, Farouk Bouasker, a déclaré que la cour administrative n’avait pas transmis ses décisions à l’agence électorale dans le délai prescrit de 48 heures, selon la loi. Ceci est la raison présentée pour l’éviction des trois autres aspirants.

« La liste dévoilée le 10 août est irrévocable et il n’y a pas lieu de faire appel », a continué M. Bouasker dans un discours diffusé à la télévision nationale. Outre le président en place, les deux autres postulants sont Zouhair Maghzaoui, un ancien représentant de la gauche panarabe, et Ayachi Zammel, un industriel peu connu à la tête d’un petit partie libéral. M. Zammel a été arrêté à l’aube le lundi suite à des accusations de faux parrainages dans sa candidature, a fait savoir un membre de son personnel de campagne.

La semaine précédente, la cour administrative en appel avait surpris en acceptant les appels de trois prétendants, considérés comme de sérieux rivaux pour le président Kaïs Saïed. Ce dernier, élu démocratiquement en 2019, est accusé de dérive autoritaire depuis une prise de pouvoir le 25 juillet 2021 où il a assumé les pleins pouvoirs.

Le tribunal a réinstauré Abdellatif Mekki, un ex-dirigeant du parti Ennahda à tendance islamique conservatrice, Mondher Zenaidi, un ex-ministre du gouvernement Ben Ali et Imed Daïmi, conseiller de l’ancien président Moncef Marzouki et allié à Ennahda. Samedi dernier, une pétition a été lancée par vingt-six organisations non gouvernementales, tant tunisiennes qu’internationales, ainsi qu’environ 200 personnalités, y compris de nombreux juristes. Ils ont exigé que l’ISIE se conforme aux jugements du tribunal administratif, en insistant sur le fait qu’ils étaient obligatoires et ne pouvaient être contestés.