L’Unicef a fait savoir, ce samedi 31 août, qu’elle a initié « une demande d’urgence d’enchères » dans le but de sécuriser des vaccins contre la mpox afin qu’elle puisse soutenir les pays les plus sévèrement affectés. « Selon la demande, la capacité de production des producteurs et le financement, des accords couvrant un maximum de douze millions de doses d’ici 2025 peuvent être établis », indique l’Unicef dans un communiqué publié conjointement avec l’Organisation mondiale de la santé, l’Alliance Gavi pour les vaccins et l’Africa CDC (Centre africain de prévention et de contrôle des maladies). Cette « demande d’urgence d’enchères est élaborée pour assurer un accès direct aux vaccins disponibles contre la mpox tout en augmentant la production », précise le communiqué.
L’Unicef espère conclure des accords d’approvisionnement, dans le cadre de cette demande d’enchères, lui permettant d’acquérir et de distribuer les vaccins « sans retard, dès que le financement sera assuré par les pays et les partenaires, que les besoins et le niveau de préparation seront confirmés, et que les normes réglementaires pour l’acceptation des vaccins seront en place ».
La reprise de l’épidémie de mpox en Afrique, affectant la République démocratique du Congo (RDC) et d’autres pays du continent africain, y compris le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda, et l’émergence d’une nouvelle variante (1b) ont conduit l’OMS à déclencher le 14 août son plus haut niveau d’alerte de santé globale.
Plus de 200 personnes ont perdu la vie en République démocratique du Congo.
Cette année, la République Démocratique du Congo (RDC) a signalé plus de 18 000 cas présumés de variole du singe, incluant 629 morts, la plupart étant des enfants. Le pays est considéré comme le centre de la crise actuelle. Il y a deux principales familles, ou « clades », du virus. Le clade 1 est prédominant en Afrique Centrale, surtout dans la région du Congo, tandis que le clade 2 se retrouve surtout en Afrique de l’Ouest. En RDC, deux sous-groupes de la variole du singe sont présents : le clade 1a à l’ouest du pays et le clade 1b à l’est.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconise l’emploi de divers vaccins : MVA-BN du laboratoire pharmaceutique danois Bavarian Nordic, LC16 de l’entreprise japonaise KM Biologics et, en l’absence des deux premiers, le vaccin ACAM2000 fabriqué aux États-Unis. Néanmoins, MVA-BN et LC16 ne sont pas encore entièrement « préqualifiés » par l’OMS, processus qui est long et exigeant.
Actuellement, l’OMS est en train d’examiner les données fournies par les fabricants le 23 août. L’organisation prévoit de terminer le processus d’évaluation pour l’inscription sur la liste des utilisations d’urgence d’ici mi-septembre, comme l’indique le communiqué.
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