« Tony Estanguet, le président du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, a invité à une transformation de perspective, d’attitude et de société lors de son discours lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques le mercredi 28 août, devant 4 400 athlètes. Ses paroles correspondent bien aux appels à l’action des principales organisations françaises représentant les personnes handicapées.
Cependant, la réalité est que la France ne mène pas l’exemple. Sa mauvaise performance en matière d’accessibilité, ainsi que les problèmes dans le domaine scolaire, ont été critiqués par l’ONU dans un rapport de 2021 et par le Conseil de l’Europe en 2023. Il y avait de grands espoirs pour la Conférence nationale du handicap (CNH) de cette année, un événement triennal qui devait définir une nouvelle direction après que le président Emmanuel Macron ait fait de ce domaine une priorité majeure pendant son premier mandat. Cependant, le Collectif Handicaps, qui compte 54 organisations, a choisi de boycotter la CNH, critiquant son manque d’ambition. »
En France, approximativement 11 millions de citoyens sont handicapés et ils comptent sur le soutien de près de 9 millions d’aidants. Toutefois, la question du handicap reste négligée et ne progresse pas suffisamment selon Arnaud de Broca, président du collectif. Il critique la politique actuelle, en insistant sur le fait que le simple renouvellement des mesures antérieures n’est pas suffisant, une révision complète est nécessaire. Pascale Ribes, présidente de l’APF France Handicap, considère que l’approche en vigueur est paternaliste, n’ayant pas assez de considération pour les personnes handicapées en tant qu’individus à part entière. De son côté, le président de l’Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh), Jean-Louis Garcia, trouve que malgré les belles promesses, tous les projets intéressants se mettent en place lentement.
Les problèmes d’accessibilité demeurent l’un des plus grands défis, que ce soit pour les transports, les infrastructures ou les services publics. Les lois de 1975 et 2005 visant à rendre tous les lieux publics accessibles sont toujours mal respectées, et l’État ne punit pas les établissements fautifs. Ribes insiste sur le fait que l’accessibilité n’est pas un privilège mais un droit, et c’est la base pour accéder à tous les autres droits.
Emmanuel Macron a engagé 1,5 milliard d’euros sur une période de cinq ans en vue d’améliorer l’accessibilité, un geste que la ministre démissionnaire déléguée aux personnes handicapées, Fadila Khattabi, considère comme « un investissement sans précédent ». Les Jeux ont eu un impact considérable en ce sens, avec une mise aux normes des lieux de compétition et une amélioration rapide de l’accessibilité des gares nationales. Les collectivités locales bénéficient d’un soutien financier de l’Etat pour les travaux réalisés et un fonds de 300 millions d’euros a été mis en place pour soutenir des entités telles que les restaurants, hôtels, petits commerces, cabinets médicaux et locaux associatifs. Cependant, Pascale Ribes déplore que ce fonds soit peu connu des institutions censées en bénéficier et considère qu’il ne représente qu’une fraction de ce qui est encore à faire. Le reste de l’article est réservé aux abonnés et représente 74.2% du contenu total.
Une tentative d'effraction peut laisser les propriétaires vulnérables et anxieux. Savoir comment réagir immédiatement après un tel événement est crucial pour sécuriser votre espace et aider à l'enquête.