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1 septembre 2024 19 h 06 min

En voyageant sur la ligne West Highland, on découvre la féerie de l’Écosse

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Dans la gare de Queen Street à Glasgow, abritée sous une coupole de verre et d’acier, une mélodie de The Style Council, un groupe pop-jazzy des années 80, Shout to the Top, jouée par un pianiste anonyme résonne avec élégance. Cette chanson rythmée qui figure dans le film Billy Elliot (2000) de Stephen Daldry, prolonge l’harmonie de notre périple en train sur la ligne West Highland en Écosse occidentale.

En réalité, si l’attrait des cimes et des routes détournées ne nous avait pas captivé, nous aurions pu tout simplement admirer, à travers les vitres des trois wagons de ce train au trajet impressionnant, le paysage cinématographique façonné par l’eau et le temps.

Inaugurée en 1894, cette voie ferrée d’environ cent kilomètres reliait initialement Craigendoran, au nord-ouest de Glasgow, à Fort William, dans l’ouest des Highlands. En 1901, pour stimuler le commerce de la pêche entre Mallaig, sur la côte atlantique, et Glasgow, une nouvelle extension a été établie. Le voyage était alors long, plus de sept heures (environ cinq heures aujourd’hui), mais les passagers se ravissaient du spectacle des landes sans fin. À Crianlarich, la ligne se dirige vers l’ouest jusqu’au port d’Oban et ses îles : elle emprunte le tronçon du Callander and Oban Railway, construit entre 1866 et 1880, moins célèbre que la West Highland Line.

Nous avons décidé d’explorer tout, de tout observer. Pour savourer la douceur des lumières et la splendeur sauvage de la nature, nous prenons notre temps. Dans les Highlands, l’eau est partout. On peut facilement se perdre entre les lacs d’eau douce, les estuaires, les baies, l’océan et la mer. L’eau forme ces glens, des vallées ornées de montagnes érodées, de forêts de pins et de tourbières scintillantes.
Dès le premier jour, après avoir quitté Glasgow avec ses maisons ouvrières en briques rouges, nous sommes plongés dans ce monde magique, le nez collé à la fenêtre du train. Quoi de plus à demander que ce confortable wagon qui glisse au rythme d’un adagio sous un kaléidoscope d’arcs-en-ciel le long de la rivière Clyde et du Loch Lomond aux reflets nacrés ?
« Le thème de l’eau et de la nature est un motif récurrent en Écosse. On le retrouve dans l’histoire du whisky, du commerce, les estuaires étaient autrefois des autoroutes, dans l’architecture Art Nouveau de Charles Rennie Mackintosh, et même dans les paysages du peintre John Knox [1778-1845], dont on peut voir l’œuvre au Musée Kelvingrove à Glasgow », explique le guide français Aurélie Noël.
A Tarbet, notre premier arrêt, nous retrouvons la douceur des lumières exprimée dans le tableau « North Western View from Ben Lomond »(v. 1834) du peintre John Knox. C’est ici, dans le parc national du Loch Lomond et des Trossachs, où de nombreux passagers descendent pour suivre la West Highland Way, un sentier de huit jours qui relie Milngavie, dans la banlieue de Glasgow, à Fort William.
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