Le délégué ministériel en charge de l’énergie a sollicité une nouvelle délibération de la commission de régulation de l’énergie sur l’évolution des tarifs de l’électricité, selon une annonce faite le samedi 31 août dans le Journal officiel. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) recommandait une augmentation de 4,8 % du tarif d’utilisation du réseau public d’électricité (Turpe), l’un des trois éléments constitutifs de la facture d’électricité, aux côtés des taxes et du coût de l’électricité elle-même.
Ce « tarif réseau » est réévalué chaque année en août afin de prendre en compte la hausse des coûts de distribution gérés par Enedis, payés par fournisseurs et répercutés sur les consommateurs, particuliers comme professionnels. Néanmoins, le gouvernement avait décidé en juillet de ne pas appliquer une hausse de 1% de la facture d’électricité afin d’éviter une fluctuation de prix difficile à comprendre pour les consommateurs. Cette décision a permis de limiter l’émergence d’un nouveau débat sur les facturations d’énergie, en période de crise politique.
Si cette révision avait été mise en œuvre, la facture d’électricité de 22 millions de ménages et entreprises serait augmentée d’environ 1%. « Suite à la hausse proposée par la CRE au 1er août 2024, le Turpe conduirait automatiquement à une augmentation du prix à payer pour un très grand nombre de consommateurs (…) « , qui ont déjà subi des hausses substantielles en 2022, « malgré les mesures de protection instaurées par le gouvernement », décrit Roland Lescure dans son opinion.
La déclaration du 26 juin 2024 ne considère pas suffisamment cette nouvelle direction de la politique énergétique qui vise à gérer, stabiliser et bien expliquer le prix de l’électricité aux consommateurs », a ajouté le ministre sortant dans son point de vue.
Il sollicite donc que la CRE crée « un nouvelle proposition relative à l’ajustement des prix des réseaux publics de distribution d’électricité, en considérant davantage cette nouvelle perspective ».